L’ancien directeur de cabinet de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean- Baptiste Natama, a annoncé samedi sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain.
"J’ai entendu votre appel au changement" et "devant ce constat je ne peux rester impassible. Je ne peux échapper à ma responsabilité face à l’histoire et au destin de mon pays", a déclaré M. Natama, affirmant avoir démissionné de son poste à l’UA pour se mettre au service du Burkina Faso.
Militaire et diplomate, M. Natama a été le premier responsable du Secrétariat permanent du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP).
En annonçant sa candidature, M. Natama répond ainsi à l’appel du "Collectif Natama 2015", qui a mobilisé samedi près de 5.000 personnes dans l’enceinte du palais des sports de Ouaga 2000.
Peu après l’annonce de sa candidature, M. Natama a affirmé devant les journalistes "ne pas être un militaire à l’heure où je vous parle", faisant référence à une loi votée ce vendredi qui oblige les militaires souhaitant entrer en politique à abandonner auparavant l’armée.
Après avoir échoué à se positionner comme le candidat des partis se réclamant de l’idéal révolutionnaire du président Sankara, M. Natama cherche à convaincre l’électorat avec son programme de société qui propulsera "un changement au service d’ une renaissance et d’un développement collectif".
Le Burkina Faso est actuellement dirigé par le gouvernement de transition qui est chargé de organiser l’élection présidentielle le 11 octobre prochain.
Trois officiers sont déjà en campagne à la conquête de l’ électorat alors que leur présence sur la scène politique fait l’ objet de vives polémiques dans ce pays qui n’a connu que deux présidents civils dans son histoire.