Ouagadougou - Le Colonel Jean-Baptiste Natama a annoncé samedi, sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2015, au lendemain de l’adoption d’une loi, obligeant les militaires à démissionner de l’armée avant de s’engager en politique.
«J’ai entendu votre appel (…) A vous je dis oui, me voici et je vous affirme mon engagement ferme et sans faille », a affirmé samedi, Jean-Baptiste Natama à des militants réunis lors de la rentrée politique du ‘’Collectif Natama 2015’’.
«Ma réponse à votre appel est celle d’un nationaliste convaincu, doublé de celle d’un panafricaniste qui pendant des années a été au service de sa patrie, comme à celui du continent (africain)», a ajouté l’ex secrétaire permanent du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP).
Directeur de cabinet de la présidente de la Commission de l’Union africaine depuis le 15 octobre 2012, Jean-Baptiste Natama a démissionné le 6 février 2015, en vue de la présidentielle d’octobre 2015, devant mettre fin à la Transition en place, depuis la chute de Blaise Compaoré en octobre dernier.
«Vous avez souhaité me confier une tâche immense qui est en réalité un sacerdoce (…) j’ai dû abandonner mes hautes fonctions au service de l’Afrique pour me mettre à la disposition de mon pays», a dit le juriste et militaire de formation, soulignant que «ce choix, je l’ai fait sans hésitation, ni regret».
La rentrée politique du mouvement était placée sous le thème « Pour une renaissance nationale, appel à un leadership politique nouveau: le Collectif Natama 2015, l’alternance viable ».
«C’est ensemble et seulement ensemble que nous pouvons gagner le pari du renouveau», a lancé Jean-Baptiste Natama pour qui, « il faut l’engagement de tous et nous devons être prêts à consentir les sacrifices nécessaires pour tracer le chemin, définir les objectifs et fixer les moyens de les atteindre».
La désignation de M. Natama intervient trois semaines après le congrès des partis Sankaristes, ayant désigné Me Bénéwendé Stanislas Sankara comme candidat unique de la coalition.
La Convergence patriotique pour la renaissance/mouvement progressiste (CPR/MP), crée en janvier dernier et soutenant la candidature de M. Natama, avait claqué la porte à la veille du congrès, y dénonçant des irrégularités dans l’organisation.
Aussi les mises en disponibilité obtenues de l’armée par les colonels Jean-Baptiste Natama et Yacouba Ouédraogo (dernier ministre des Sports de M. Compaoré) et par le Général Djibril Bassolé (dernier chef de la diplomatie de M. Compaoré), sont devenues caduques.
Ces candidats à l’élection présidentielle devront démissionner de l’armée avant de s’engager en politique, en vertu d’une loi adoptée vendredi par le Conseil national de Transition, qui fait office de parlement.
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