Débutée le 8 mars 2013, la conférence internationale sur la femme rurale, tenue à Rabat au Maroc, a pris fin le 10 du même mois. Ce congrès a été organisé par l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM), sous le thème : « Femme rurale, partenaire du processus de développement ». La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence effective mais silencieuse de Son Altesse Royale, la Princesse Lalla Meryem, présidente de l’UNFM.
Les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ne seront visiblement pas atteints en fin 2015. Alors, que faut-il faire pour y parvenir dans les dix prochaines années ? Changer de programme ou le reconduire mais avec un plan d’action différent ? L’heure est à la réflexion pour prospecter de nouvelles pistes afin de vaincre les inégalités et obstacles pesant sur les femmes à l’horizon 2025. C’est dans un tel contexte que les représentants des ONG, associations féminines, partenaires au développement et des gouvernements de 63 pays des cinq continents se sont réunis à Rabat pour la conférence internationale sur la femme rurale, du 8 au 10 mars 2013, sous le thème : « Femme rurale, partenaire du processus de développement ». Il s’est agi d’une part, d’enrichir le débat sur la condition de la femme rurale en sa qualité d’acteur et partenaire essentiel du développement et d’autre part, d’identifier les solutions et les mécanismes appropriés à même de contribuer à la promotion de la condition de la femme rurale et surtout, de lui permettre de jouir des différents droits civils, politiques, culturels, économiques, sociaux et environnementaux. Par ailleurs, il a été question de mettre en exergue les efforts consentis et les étapes franchies par le Maroc puis, de faire connaître les perspectives de réformes dans ce domaine en réponse aux défis et aux exigences du moment. A cet effet, six conventions de financement dont quatre ont été signées entre les femmes rurales et le gouvernement marocain à travers quatre ministères ; notamment ceux en charge de la justice et des libertés, de l’agriculture et de la pêche maritime, de la jeunesse et des sports et de l’emploi et de la formation professionnelle. Les deux autres conventions de partenariat ont été signées respectivement avec la FAO et avec l’ONU-Femmes.
A l’issue des travaux, de nombreuses recommandations ont été formulées et seront transmises à qui de droit à l’ONU. Entre autres, celles du continent africain , à savoir la création d’un réseau interafricain des organisations de femmes pour mieux défendre leurs intérêts et lutter contre les inégalités et stéréotypes liés au sexe, l’instauration d’une charte contre le viol en particulier et les violences en général, l’implication des hommes et leur accompagnement dans le processus du développement humain de la femme rurale, la professionnalisation des organisations œuvrant pour la promotion des femmes rurales, l’intensification de l’alphabétisation, etc. La présidente du comité de réflexion du continent africain, Mme Marcelline Boni, a précisé qu’il faut que la femme rurale soit reconnue comme la partenaire à part entière de l’homme et non comme une « semi-esclave » comme le veut encore certaines traditions.
De l’avis du représentant de la FAO au Maroc, Michael George Hage, la présidente de l’UNFM, son Altesse Royale Lalla Meryem, est une fervente défenseuse des droits de la femme et une source d’inspiration pour d’innombrables personnes. Il a expliqué que l’action de la FAO porte essentiellement sur l’égalité des sexes dans tous les domaines.
Aimée Florentine KABORE,
de retour de Rabat (Maroc)