Le commissariat central de police de Ouagadougou a présenté des individus présumés coupables d’escroquerie, à la presse, le jeudi 14 mars 2013.
Dans le cadre de la lutte contre la délinquance, le commissariat central de police de Ouagadougou a mis fin aux activités illégales de deux groupes d’individus spécialisés dans l’escroquerie. La première affaire a concerné la société dénommée ORREFI/BF. Courant décembre 2012, la structure a annoncé, à coup de tapage médiatique, l’organisation prochaine d’un test de recrutement dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou. Or, derrière ce test de recrutement, se tramait une grosse arnaque. A en croire le commissaire central adjoint, Bonswindé Sankara, pour prendre part au test, il fallait, en plus des documents administratifs, débourser 750 F CFA pour les frais de dossier, 2500 F CFA pour le niveau BEPC et 3500 pour le niveau BAC au titre des frais d’inscription. De même qu’une visite médicale devrait être effectuée par des médecins venus spécialement de la Côte d’Ivoire. Le 17 février 2013, la société ORREFI/BF a publié une liste de personnes retenues à l’issue du test avant de porter à leur connaissance qu’elles devraient ensuite payer la somme de 24 500 F CFA chacune, pour les frais de visite médicale. Plus de 300 personnes, espérant décrocher un emploi, se sont acquittées dudit montant. Au moment de l’opération, la division des renseignements généraux avait ouvert une enquête suite à des irrégularités constatées par des éléments de la division infiltrés dans le test de recrutement, a indiqué Bonswindé Sankara. Il a avancé que cela a conduit à l’interpellation des responsables de la société et à leur mise à la disposition de la police pour des investigations. C’est alors que les recherches ont révélé que l’entreprise ORREFI/BF a été légalement créée en novembre 2012 par N. A. Z., âgé de 37 ans, de nationalité étrangère. Il s’était spécialisé au départ dans le commerce général, mais en raison des difficultés, il a monté de toutes pièces une technique d’escroquerie pour rentrer dans ses fonds, a laissé entendre le commissaire central adjoint. Pour ce faire, il s’est entouré de trois complices, tous de nationalités étrangères. Au total, ce sont 17 289 950 F CFA que A. Z. et ses acolytes auraient engrangé, a martelé M. Sankara. La seconde affaire a concerné l’organisation d’un Salon international des crafts en abrégé (SIC), prévu pour se tenir du 15 au 31 mars 2013 à Ouagadougou. Selon les aveux du maître d’orchestre, M. S. O., le salon devait réunir des hommes d’affaires de 137 pays invités évoluant dans le domaine de l’or et des matières précieuses. Il a fait comprendre à ses clients que des stands d’exposition seront en location au prix de 650 000 F CFA l’unité. Et qu’une centaine de véhicules de marque TOYOTA YARIS seraient acheminés d’Europe pour le prétendu salon et qu’à la fin des expositions, les voitures seront revendues sur place à Ouagadougou, entre 4 et 6 millions de F CFA. Mais avant, a-t-il expliqué, il fallait déposer une caution de 500 000 F CFA minimum par véhicule avant l’ouverture du salon. L’opportunité d’affaires présentée par le salon lui aurait permis d’encaisser, en l’espace de trois mois, plus de 28 000 000 F CFA, a révélé Bonswindé Sankara. Sentant l’arnaque, une femme, qui a versé la caution pour un véhicule, a saisi la police. Après des investigations, le commissaire central adjoint a signalé que la brigade de recherche du commissariat central de police de Ouagadougou a interpellé le présumé coupable qui a nié les faits avant de les reconnaître. Bonswindé Sankara a précisé que les enquêtes de ces deux affaires sont presque closes et que les présumés auteurs seront présentés au procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour la poursuite de la procédure.