Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Samadou Coulibaly, a procédé, le jeudi 4 juin 2015, à une remise de matériels aux élèves de l’Ecole primaire intégratrice Notre Dame de Kaya. Les matériels, composés de vêtements, de sacs de riz, de boites de sardines, de chaussures, d’huile… devraient permettre d’améliorer les conditions d’apprentissage de ces élèves.
« Il est possible pour tout enfant, quel que soit son handicap, d’apprendre ; à condition de lui garantir les conditions nécessaires pour cet apprentissage ». Ces paroles du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Samadou Coulibaly, sont d’autant justifiées que sur les 3 enseignants de l’Ecole intégratrice Notre Dame de Kaya, deux sont non-voyants. Il s’agit de Mahamadi Nkiéma et de Pogbila Bilgo, qui transmettent leurs savoirs aux élèves malvoyants ou non-voyants. Ce sont eux qui en marge de la rencontre régionale du MENA à Kaya, avaient exposé au ministre Samadou Coulibaly, les besoins de l’Ecole intégratrice Notre Dame de Kaya. Ces besoins sont liés, entre autres, à l’absence de terrain de sport adapté, à l’insuffisance de matériels spécifiques et à la non électrification de l’école. Face à leurs doléances, le ministre n’est pas resté insensible. C’est ainsi qu’avec l’aide de certains partenaires, il a procédé, le jeudi 4 juin dernier, à une remise de matériels aux pensionnaires de cette école. Les matériels sont composés, entre autres, de vêtements, de sacs de riz, de boites de sardines, de chaussures et d’huile alimentaire. Ils devraient permettre, un tant soit peu, d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves. En outre, en se rendant à l’Ecole intégratrice Notre Dame de Kaya, le ministre Samadou Coulibaly et sa délégation entendaient renforcer la sensibilisation sur l’éducation inclusive. « Il était bon de faire un reportage sur cette école et les activités des enseignants qui sont ici », a-t-il laissé entendre. L’éducation inclusive est une approche éducative qui tient compte des besoins particuliers en matière d’enseignement et d’apprentissage de tous les enfants et jeunes gens en situation de marginalisation et de vulnérabilité. Elle est importante, car elle reconnaît que tous les enfants peuvent apprendre malgré leurs différences.
D’autres besoins à couvrir
Le ministre Samadou Coulibaly a reconnu que les matériels qu’il a offerts ne « couvrent pas tous les besoins de l’école » car, reconnaît-il, « pour un enseignement aussi spécifique, il faut également d’autres moyens ». Il envisage, dans ce sens, d’offrir des ordinateurs portables aux deux enseignants non-voyants. Par ailleurs, le ministre entend, avec l’aide de ses partenaires, doter l’école d’une plate-forme de sport pour permettre aux élèves en situation de handicap de pratiquer le sport. « Ils ne peuvent pas pratiquer le sport sans repères », a-t-il reconnu. En attendant d’autres actions en leur faveur, les enseignants, par la voix de Mahamadi Nikiéma, ont apprécié le geste du ministre Samadou Coulibaly à sa juste valeur. En marge de la cérémonie de remise de matériels, le ministre a tenu une rencontre avec les parents d’élèves en situation de handicap. Cette rencontre a été l’occasion pour eux de soulever toutes les préoccupations liées aux conditions d’apprentissage de leurs enfants. Ils ont souhaité que leurs enfants soient admis dans des familles d’accueil et non dans un internat. Actuellement, faut-il le souligner, les élèves vivent dans des familles d’accueil qui sont à proximité de l’école. Ce qui les met dans de meilleures conditions pour suivre l’enseignement spécialisé braille à l’Ecole intégratrice Notre Dame de Kaya. « On leur apprend à lire et à écrire le braille et à leur donner un minimum de connaissances. Et à partir du CE2, on les intègre dans les écoles qui sont à proximité de leurs écoles », a fait savoir Mahamadi Nikiéma. Depuis l’ouverture de l’école en 2011, le taux de passage dans toutes les classes est de 100%. A ce jour, seulement 2 abandons sont constatés, et l’école compte 19 élèves. Faut-il le rappeler, 79 000 enfants de 0 à 18 ans portent un handicap au Burkina, selon la directrice de l’éducation inclusive, Joséphine Korgo. Près de 8 000 sont scolarisés. « Si on prend en compte les enfants handicapés scolarisés par les structures privées, le nombre doit dépasser 8 000 », a-t-elle précisé. Dans le cadre de l’éducation inclusive, elle a laissé entendre que le MENA a octroyé une enveloppe de 500 millions de francs CFA, pour l’année 2015
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