Le Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA) a informé la presse, le mercredi 3 juin 2015 à Ouagadougou, de leur sit-in, qui aura lieu le 5 juin prochain dans l’optique de barrer la route à celui dirigé par Pascal Zaïda qui se tiendra le même jour devant la nationale d’électricité. Pour les militants du mouvement, la SONABEL n’est pas responsable des délestages intempestifs que vivent les populations mais plutôt une victime.
Le 3 juin 2015 face aux hommes de médias, le Mouvement plus rien ne sera comme avant (M/PRSCA) a annoncé la tenue d’un sit-in le 5 juin prochain devant la direction générale de la nationale d’électricité. Il s’agit, selon le coordonnateur national du M/PRSCA, Idrissa Nogo, d’empêcher les organisations de la société civile qui envisagent organiser un sit-in le 5 juin devant la SONABEL d’y parvenir. «Nous allons protéger les travailleurs de la direction générale de la SONABEL et les usagers afin qu’ils puissent travailler normalement ce vendredi 5 juin 2015», a précisé le coordonnateur national. Pour ce faire, les militants vont ne poster dans les différentes artères qui mènent à la direction. Car pour lui, ce n’est ni la SONABEL, ni la SONABHY, ni le gouvernement de la Transition qui sont responsables des délestages que vit le pays en ces instants. «Ils ne sont que des victimes des conséquences désastreuses de la gestion patrimoniale de la SONABEL par Salif Kaboré en tant qu’ancien directeur général de la société et ancien ministre des Mines et de l’Energie», a-t-il souligné. Ainsi, de 2011 à 2014, la SONABEL a accusé un déficit cumulé d’un montant de 52 milliards de F CFA. «Au lieu de protester contre la direction de la nationale d’électricité, les OSC feraient mieux d’exiger des comptes à celui-ci et à son mentor François Compaoré», a-t-il poursuivi. A cela s’ajoutent la vétusté des groupes électrogènes et les difficultés de production que rencontre la Côte D’Ivoire depuis le mois de février. Ce qui fait qu’elle n’arrive pas à honorer les termes du contrat d’importation d’électricité qui lie les deux pays. «Ces OSC gagneraient plutôt à regarder la réalité en face car depuis des mois, la SONABEL est en train de réaliser le plus avec le peu dont elle dispose», a ajouté M. Nogo. Il invite donc tous ses militants, les sympathisants et surtout la population à s’opposer par tous les moyens au mouvement d’humeur du 5 juin 2015. A la question des risques de débordement, le coordonateur national a répondu que le mouvement d’humeur du M/PRSCA se fera de façon pacifique, donc pas d’inquiétude.
Fleur BIRBA