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Bitumage de Nelson Mandela : des faits frustrants et révoltants
Publié le jeudi 4 juin 2015  |  L’Express du Faso
La
© Autre presse par DR
La société burkinabè de génie civil, EBOMAF, a obtenu le lot 1 des travaux de réhabilitation de la route Parakou-Djougou au Bénin d`un montant de 31,704 milliards de F CFA




S’il y a un fait qui fâche et qui révolte les Bobolais de façon générale et les riverains de l’avenue Nelson Mandela en particulier, c’est bien les multiples faux gestes, pour démarrer les travaux de bitumage sur cette avenue. Le dernier en date est l’acte posé la veille de la 14ème rencontre gouvernement / secteur privé.

En avril 2015, Yacouba Isaac Zida et l’ensemble des ministres de son gouvernement ont honoré la tradition des échanges entre le gouvernement et les acteurs du secteur privé. Juste avant la tenue de cette rencontre le 27 du mois, une machine est venue on ne sait d’où, gratter l’avenue Nelson Mandela. Un panneau sur lequel figurent des informations dont le délai (5 mois d’exécution) de réalisation des travaux a été posé par la même occasion. Tous les riverains, voire tous les usagers de l’avenue ont poussé un « ouf » de délivrance. Votre quotidien L’Express du Faso a même publié un encadré, pour dire que les travaux ont enfin commencé. Erreur ! Une fois de plus, les Bobolais ont été bernés comme d’habitude. « Contentons-les par des gestes et après on circule », pourrait-on interpréter ce énième faux rendez-vous. On pourrait même lier la présence d’une machine sur l’avenue à celle du gouvernement dans la cité. Sinon, pourquoi depuis, plus rien. Pire, on ne dit rien à la population. Ayons le courage de le dire. Le bitumage de cette avenue n’est peut-être pas une préoccupation ? Ou bien les autorités de la transition ont emboîté le pas à leurs devanciers pour ce qui concerne la ville de Bobo-Dioulasso. En effet, le gouvernement de Luc Adolphe Tiao qui a lancé les travaux de bitumage de cette avenue est resté sans actions concrètes sur le terrain. Et ce qui devait arriver, arriva. Le gouvernement de transition en délocalisant son conseil des ministres du 18 février 2015 à Samendeni, a attribué à une entreprise, le marché de bitumage de l’avenue Nelson Mandela. Il était écrit quelque part dans le rapport dudit conseil, que l’entreprise devait commencer les travaux dans un bref délai. Bientôt quatre mois après cette décision, rien sur le terrain.

Tout se passe comme si les décideurs ne considèrent pas les premiers bénéficiaires de cette infrastructure. Sinon comment se fait-il qu’on ne leur dise rien, malgré le non-démarrage des travaux. Si la question préoccupait à tous les niveaux comme la vivent les riverains, le ministre des Infrastructures, du Développement et des Transports aurait pu apporter des informations précises à la population. Il paraît que gouverner, c’est prévoir. La violence n’a jamais été une solution idoine à un problème donné. Mais lorsqu’un individu ou une population se sent traitée d’une manière ou d’une autre, la violence est inévitable. L’insurrection qui a porté au pouvoir les dirigeants actuels, n’a jamais été souhaitée par un digne fils de ce pays. Si tous les Burkinabè se sont levés pour dire non à Blaise et tous ses valets, c’est la preuve que ce peuple est uni et indivisible. Si les Peuls du Sahel doivent bénéficier d’une réalisation, que le gouvernement leur tienne un langage de vérité jusqu’à ce que l’ouvrage voie le jour. Idem pour toutes les autres communautés. Sinon, ce qui se passe présentement sur l’avenue Nelson Mandela, n’est autre que les signes de la colère des riverains. En effet, la route est en train de redevenir un dépotoir d’ordures de tous les genres et les jeunes ont décidé de mettre à chaque fois que de besoin des ralentisseurs (gendarmes couchés) hors les normes sur la route. A qui profitera les conséquences d’une telle situation ?
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