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L’OIF annonce une batterie de soutiens au Burkina Faso
Publié le mercredi 3 juin 2015  |  Sidwaya
Violations
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Violations des constitutions en Afrique : un colloque se penche sur les solutions
Jeudi 28 mai 2015. Ouagadougou. Salle de conférences du ministère des Affaires étrangères. Le président de la transition, Michel Kafando, a donné le coup d`envoi des travaux de 48 heures du colloque international sur le thème "Etat de droit, démocratie et changements anticonstitutionnels de gouvernement : concept, limites et perspectives"




La Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Michaëlle Jean, a reçu en audience le président du Faso, Michel Kafando, au siège de l’institution à Paris, le mardi 2 juin 2015. Ils ont échangé sur les soutiens à apporter à la transition burkinabè.
Au sortir de la Transition, les pays francophones souhaitent que le Burkina Faso soit une grande nation de démocratie.

Et leur structure faitière, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) n’entend pas lésiner sur les moyens pour accompagner le pays dans cette voie. C’est ce qui est ressorti de l’entretien d’environ une heure de temps entre le président burkinabè, Michel Kafando et la Secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, à Paris. Selon Michaëlle Jean, sa structure a, dès les premières heures de la crise, apporté son soutien aux autorités burkinabè de la Transition pour que le retour à un Etat de droit se passe dans un climat apaisé. C’est ainsi, qu’une mission a été envoyée à Ouagadougou pour s’imprégner de la situation réelle du pays. Etant membre du groupe international de suivi et d’accompagnement de la Transition, l’OIF suit l’avancée du processus. Michaëlle Jean a estimé que les autorités de la Transition sont sur le bon chemin. L’OIF, en a croire sa Secrétaire générale, va accompagner l’organisation des élections à venir. Elle prévoit, à ce titre, renforcer les capacités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

La CENI bénéficiera d’un appui pour la mise en place d’un système de transmission accélérée et sécurisée des résultats électoraux. Il y aura également un appui à la fiabilisation du fichier électoral, à la réalisation d’un plan stratégique 2015-2020, a annoncé Michäelle Jean. Le soutien de l’OIF s'étendra également au Conseil constitutionnel, à travers des séminaires de formation de ses membres et de ses délégués. Le Conseil supérieur de la Communication (CSC), quant à lui, bénéficiera d’un système de monitoring des médias en période électorale. Il y aura également des actions au profit des observateurs nationaux et des acteurs du monde de la justice. «Nous avons la ferme intention d’appuyer la commission de réconciliation nationale et des réformes politiques. Pour faire bénéficier aux membres des bonnes pratiques de commissions similaires dans l’espace francophone. Nous serons aussi aux côtés de la commission nationale des droits de l’Homme.


Nous sommes là pour encourager les autorités burkinabè à revoir la loi instituant la Commission nationale des droits de l’Homme afin de la rendre conforme aux principes de Paris», a-t-elle affirmé. En retour, Michel Kafando a remercié Michäelle Jean pour tout ce que les pays francophones ont posé comme actes de soutien pour son pays. Mais pour le président de la Transition, l’accompagnement de l’OIF doit se poursuivre. «Nous avons besoin d’elle pour traverser la Transition et arriver à mettre en place au Burkina Faso de nouvelles institutions qui soient crédibles à l’issue d’élections que nous voulons transparentes et claires», a souligné le président Kafando. Cette rencontre entre le président du Faso et la secrétaire générale de l’OIF a été saluée par les Burkinabè travaillant dans cette institution francophone. Selon le spécialiste de programmes, chargé des politiques et industries culturelles, Toussaint Tiendrebeogo, il était important pour lui et ses compatriotes de manifester leur soutien au président de la Transition. «Nous sommes engagés aux côtés du président pour la lourde charge qu’il a à conduire la Transition burkinabè. Nous voulons l’organisation d’élections apaisées qui va permettre de réconcilier les Burkinabè dans leur diversité et dans leurs différentes composantes. Vous savez que sans une véritable cohésion sociale, sans l’aboutissement d’élections libres et transparentes qui marquera la fin de cette Transition, les problèmes ne seront que reportés à plus tard», a dit M. Tiendrebeogo.

Steven Ozias à Paris
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