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Sidwaya N° 7374 du 13/3/2013

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Exploitation minière au Burkina Faso :mettre fin aux exonérations fiscales
Publié le jeudi 14 mars 2013   |  Sidwaya




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Le Réseau africain de journalistes pour l’intégrité et la transparence, section du Burkina (RAJIT-B), a organisé un panel, le samedi 9 mars 2013 à Ouagadougou, pour se pencher sur l’implication de l’exploitation minière dans le développement national.

Le Burkina Faso est un pays ITIE (Initiative pour la transparence des industries extractives), depuis le 27 février 2013. Ce qui conforte le "pays des Hommes intègres" dans son nouveau statut de pays minier. Ainsi, le gouvernement, les populations, les acteurs privés et la société civile fondent beaucoup d’espoirs sur les revenus miniers. Mais peut-on dire vraiment que la manne minière contribue au développement du pays ? C’est la question à laquelle le Réseau africain de journalistes pour l’intégrité et la transparence, section du Burkina (RAJIT-B), a voulu répondre en organisant un panel. Les panélistes étaient Tiergou Pierre Dabiré, Jonas Hien, tous deux, membres du comité de pilotage de l’ITIE et le fiscaliste Adrien Somda. Il est ressorti des interventions que l’exploitation minière ne profite pas au peuple mais plutôt aux sociétés minières. Les panélistes ont soutenu qu’il y a un manque de traçabilité des revenus miniers. Aussi, il a été relevé l’absence de capitaux burkinabè dans les sociétés. De l’avis de Tiergou Pierre Dabiré, la contribution des industries minières à l’économie nationale et locale n’est pas remarquable. « Les salaires ne bougent pas et aucune commune ne s’est développée grâce à l’exploitation minière. Même l’eau de boisson utilisée par ces sociétés est importée de leur pays d’origine », a-t-il martelé. Adrien Somda a, quant à lui, condamné le système fiscal qui accompagne les sociétés minières, de leur installation à l’exploitation de la ressource minière. Il estime que le code minier burkinabè est « trop généreux », comparé à ceux d’autres pays. « Ce n’est pas normal qu’au moment où la majorité de la population tire le diable par la queue, que l’on accorde des exonérations fiscales aux entreprises minières ». Par conséquent, il est temps de mettre fin aux avantages fiscaux dont bénéficient les miniers, ont suggéré les panélistes et les différents intervenants.

Steven Ozias KIEMTORE

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