Récurrence des délestages au Burkina: Le Balai Citoyen échange avec les premiers responsables de la SONABEL

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Publié le lundi 1 juin 2015 | Le Quotidien

© Autre presse par DR
Une délégation du Balai citoyen a rencontré, le 29 mai 2015 à Ouagadougou, le staff de la Société nationale burkinabè d`électricité (SONABEL) sur les délestages électriques

Face aux délestages chroniques que vivent les Ouagalais, le mouvement de la société civile, Le Balai citoyen, a été reçu en audience, le vendredi 29 mai 2015, par la direction générale de la Sonabel. Pour éviter toute action fortuite, le mouvement a demandé des éléments d’information à la Sonabel, pouvant les aider à prendre une décision.
Depuis quelques semaines, les Ouagalais vivent une situation de délestage aigu. Des médias, aux associations en passant par les partis politiques et les citadins, tout le monde a exprimé son mécontentement face à cette situation. Sauf, le Balai citoyen qui ne s’était pas prononcé bien qu’ayant manifesté contre la Société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel) pour les mêmes raisons quelques semaines avant l’insurrection. La Sonabel s’est longuement expliquée ces derniers jours surtout après la solution trouvée dans l’approvisionnement des centrales. Le Balai citoyen a entamé une « démarche d’information et de concertation avant toute prise de décision allant dans le sens d’une action », selon le rapporteur du mouvement indiqué dans le compte-rendu de l’audience. En information générale, la direction générale de la Sonabel a donné plusieurs types d’information. Entre autres, on retiendra que la Sonabel a un chiffre d’affaire de 130 milliards pour une électrification totale de 16% du pays. La plus grosse unité de production de la Sonabel (50 mégawatts) est celle de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire. Pour l’instant, Le coût moyen de production de l’électricité est de 140 f/kwh alors que le consommateur est facturé à 125f/kwh. En septembre 2013, le gouvernement a signé un arrêté pour l’augmentation du prix de l’électricité (kwh) mais au regard des mouvements sociaux liés au contexte politique, quand la SONABEL voulait passer à sa mise en application, l’Etat a demandé à la SONABEL d’attendre de différer la mise en œuvre de la mesure, selon les explications de la direction. Jusqu’à présent, la distribution de l’électricité n’est pas autorisée au Burkina Faso. Mais selon les informations données par la Sonabel, « des entreprises privées veulent installer des centrales solaires de plus de 20 mégawatts ». Pour ce qui se passe actuellement, la direction a expliqué que des groupes de la Sonabel ne fonctionnaient pas, par manque de combustible. En guise de solution, la Sonabel propose « d’effacement des gros clients que sont les hôtels, industries…qui consomment à eux seul près de 40 mégawatts ». Aussi suggère-t-elle, la l’acquisition de 3 groupes d’une capacité de 30 mégawatts chacune d’un coût total de 90 milliards de FCFA. En attendant, l’installation de la centrale thermique de 100 mégawatts de Zagtouli en 2017, la direction de la sonabel propose « l’augmentation du prix de l’électricité ». Dans l’immédiat, l’Etat a réquisitionné les camions qui approvisionnent les mines pour qu’ils approvisionnent la SONABEL en combustible stocké dans les ports. Les premiers camions réquisitionnés doivent commencer normalement à arriver avec le combustible, le lundi 1er juin.