L’Église catholique a un nouveau pape. L’ancien archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio, est désormais le nouveau souverain pontife, élu au deuxième jour du conclave et succédant ainsi à Benoît XVI. Certains espéraient que le suspens dure un peu plus. D’autres par contre ont espéré qu’à l’issue de la fumée blanche de la cheminée de la chapelle Sixtine, on annonce un pape Noir, venu du continent africain.
Les jeux étaient ouverts depuis la démission de Benoît XVI et les pronostics donnaient sa chance à chacun des cardinaux qui étaient pressentis, parmi lesquels la dizaine de cardinaux du continent africain. Officiellement, il était clair que l’origine raciale du futur pape n’était pas un critère déterminant dans le portrait-robot qu’on pouvait faire de lui. Les vrais critères devaient se chercher ailleurs à l’heure où l’Église fait face à de nombreuses préoccupations autres que de race.
Mais comme toujours, il y a ces esprits bien malins qui voient partout une conspiration raciste contre l’Afrique. Des africains pour qui certains choix toucheraient leur susceptibilité de Noir. Si certains attendaient donc l’élection d’un pape noir pour les en dissuader, ils auront encore un bout de temps pour digérer un chagrin qui n’a peut-être pas lieu d’être.
Il faut l’admettre: l’Afrique aurait bien voulu célébrer, après l’élection en 2008 de Barack Obama aux États-Unis, l’élection d’un pape issu du continent. Mais le Vatican n’est pas les États-Unis et on s’en voudrait de persister à voir dans la non élection d’un pape noir une discrimination envers les Africains. On donnerait volontiers raison à l’autre moitié du ciel qui elle, pourrait se plaindre d’être exclue d’office de la gestions des affaires de l’Église.