Homosexualité au secteur 8 de Bobo-Dioulasso : des jeunes exigent le départ des « déviés sexuels » du quartier

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Publié le samedi 30 mai 2015 | Le Quotidien

Les jeunes du secteur 8 (Sikasso-Cira) de la ville de Bobo-Dioulasso ne veulent pas de l’homosexualité dans leur secteur. Ils ont, de ce fait, marché dans l’après-midi du jeudi 28 mai 2015, pour exprimer leur volonté de voir ceux qu’ils qualifient de « déviés sexuels » de changer de tendance ou de quitter le quartier pour ne pas « contaminer » les enfants du secteur.

Selon les jeunes du secteur, des personnes présentant des tendances homosexuelles prennent corps dans leur quartier. Ces pratiques, selon eux, risquent d’infecter les jeunes adolescents « spécialisés » dans les imitations. C’est pour combattre ce phénomène depuis la racine qu’ils ont donc décidé d’agir.

Partis de la Pharmacie du « Levant », les marcheurs ont d’abord rendu visite à des notabilités religieuses afin de les tenir informés de l’ampleur de la pratique dans le quartier avant de rentrer dans des familles soupçonnées d’abriter des homosexuels. Sillonnant quelques artères du quartier, les marcheurs ont scandé des propos hostiles aux homosexuels.

Devant les cours supposées abriter les gays et lesbiennes de Sikasso-cira, les marcheurs ont prié ces derniers de changer de tendance sexuelle au risque de se voir « expulser » du quartier. Déjà accusés de « ratés sexuels », les gays et lesbiennes de Sikasso-cira seraient également des pédophiles selon les marcheurs. A propos, les marcheurs les accusent à tort ou à raison de pratiquer la chasse aux enfants du quartier. Ainsi, ont-ils voulu informer les responsables religieux et coutumiers de ce qui se passe dans le secteur. C’est pour cela qu’ils se sont rendu chez l’Imam et le pasteur de l’Eglise des Assemblées de Dieu du secteur après passage chez les présumés homosexuels qui, en retour ont félicité et encouragé les jeunes du secteur pour la « noblesse » de leur initiative. Après la marche, les jeunes ne comptent pas baisser les bras. Ils resteront mobilisés selon eux, jusqu’à ce que la pratique de l’homosexualité disparaisse dans leur secteur

Par Mady BAZIE