Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Akinwumi Adesina : un agriculteur à la BAD
Publié le vendredi 29 mai 2015  |  L`Observateur Paalga
Election
© aOuaga.com par Atapointe et Marc Innocent
Election du président de la BAD: Le Nigérian Akinwumi Adesina succède à Donald Kaberuka
Jeudi 28 Mai 2015. Abidjan. A l`issue des élections pour designer le nouveau président de la Banque Africaine de Développement, le conseil des gouverneurs a porté son choix sur le Nigérian Akinwumi Adesina qui devient ainsi le 8eme président de l`institution.




Fumée blanche hier jeudi en fin d’après-midi au-dessus du bâtiment qui a servi de cadre à l’élection du nouveau patron de la Banque africaine de développement (BAD).

Ainsi donc, il a plu au Conseil des gouverneurs de jeter son dévolu sur le ministre nigérian de l’Agriculture, Akinwumi Adesina, pour succéder au Rwandais Donald Kaberuka, en fin d’un second mandat de cinq ans à la tête de l’institution. Un clin d’œil au Nigeria, première puissance économique de l’Afrique, qui a sans nul doute joué de tout son poids lors des tractations dans les coulisses ?

Le collège électoral n’aura donc pas choisi de femme. Car parmi les huit prétendants au poste, il y avait une dame, en la personne de Cristina Duarte, ministre cap-verdienne des Finances, créditée d’une bonne cote mais finalement arrivée troisième position. La prise en compte du genre, ça sera peut-être pour la prochaine fois.

Qu’à cela ne tienne, on notera que la bataille a été particulièrement rude, puisqu’il a fallu recourir à un sixième tour de scrutin pour départager les candidats.



Congratulations mister Adesina !



Dire que celui qui prendra fonction le 1er septembre à la tête de la BAD a le profil de l’emploi va de soi. Issu d’une famille pauvre de paysans de l’Etat d’Ogun, Sud-Ouest du Nigeria, Akinwumi Adesina, 55 ans, est décrit comme un homme des grands dossiers, qui a fait ses preuves à la tête de plusieurs institutions nationales et internationales. Diplômé en économie agricole, il aura réussi, comme ministre, à assainir la gestion et la distribution de l’engrais, hauts lieux de la corruption dans son pays. C’est aussi sous son magistère que le Nigeria a réalisé, ces dernières années, de prodigieuses performances agricoles. Rien d’étonnant donc qu’il ait été élu, en 2013, « personnalité africaine de l’année » par le magazine Forbes pour ses réformes agricoles.

Le nouvel impétrant n’est certainement pas un pur produit du moule de la finance. Pour autant, le farmer n’arrive pas à Abidjan, siège de la BAD, comme un conquistador arriverait sur une terra incognita. C’est un homme averti des questions du développement.

Mieux, physiocrate bon teint, sa passion pour l’agriculture pourrait provoquer une révolution dans la politique de financement de la BAD. Au grand bonheur de ceux qui estiment, à tort ou à raison, que le secteur agricole figure parmi les parents pauvres des bénéficiaires des crédits et autres subventions de la Banque.

En succédant au Rwandais Donald Kaberuka, crédité d’un bon bilan, l’ancien petit paysan d’Ogun n’hérite pas d’une sinécure. Certes il arrive au moment où les clignotants sont toujours au vert, puisque la BAD, avec sa note triple A, fait partie des cinq meilleures banques du monde. Et sa part de contribution au financement de l’économie du continent est aujourd’hui estimée à près de 2 milliards de dollars par an. Mais le grand connaisseur des questions du développement rural arrive aux affaires au moment où l’Afrique est toujours dans les fanges de la pauvreté, du chômage et de l’insuffisance des infrastructures.

C’est dire donc l’énorme tâche qui attend l’agriculteur de la BAD.

Alain Saint Robespierre
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment