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Réactions de quelques manifestants
Publié le jeudi 28 mai 2015  |  Le Quotidien
Suspension
© aOuaga.com par A.O
Suspension des émissions interactives : un sit-in devant le CSC pour la levée de la mesure
Mercredi 27 mai 2015. Ouagadougou. Les acteurs des médias ont organisé un sit-in devant le Conseil supérieur de la communication (CSC) pour exiger la levée de la mesure de suspension des émissions d`expression directe pendant 3 mois sur les radios et les télévisions




Alpha Barry :

« Nous reprochons au CSC d’avoir pris une mesure liberticide, qui arrache la liberté d’expression au peuple, chose conquise de longues luttes et qui a été réaffirmé par le changement récent qu’a connu le Burkina Faso. Nous ne comprenons pas pourquoi le CSC marche à contre-courant en suspendant les émissions d’expression directe qui ont leur histoire dans ce pays, qui ont une grande contribution dans la démocratie au Burkina Faso. Nous avons eu deux rencontres avec le CSC et nous leur avons dit que nous ne sommes pas d’accord avec la mesure et il faudrait la lever. Il y a 6 conseillers du CSC même qui ont marqué leur refus contre la mesure. Donc il faut que l’on lève la mesure sans condition et sans délai. Après ici, nous allons nous retrouver pour faire le point et voir les actions futures à mener. Le CSC nous a convoqué pour le vendredi et à chaque fois, il n’a pas pu satisfaire nos doléances ».

Serge Bambara alias Smokey, membre du Balai Citoyen :

« Nous sommes toujours solidaires pour les causes nobles en occurrence celle-ci qui concerne la liberté d’expression. En tant qu’artiste, je suis touché par cette mesure de privation de la liberté. Je pense que ce n’est pas le travail d’un organisme comme le CSC. Je crois que de telle mesure ne devrait plus avoir droit de cité dans un contexte post insurrectionnel. Ils disent qu’ils sont entrain de vouloir lever la mesure ce qui est très bien, mais je me dis que cela arrive un peu tard assorti encore de condition. Je me dis qu’il n’y a pas de condition à cela. Il faut que cette loi soit retirée parce qu’elle est tout simplement injuste. Je ne sais pas vraiment les raisons fondamentales qui ont conduit à la prise d’une telle décision. Je me dis plutôt qu’il y a d’autres méthodes soit par l’interpellation ou le dialogue pour exiger une amélioration d’une émission au lieu de généraliser les choses. Je ne crois pas que hormis les hommes des médias, personne n’est d’avis avec cette mesure. C’est une mesure dictatoriale et le bon sens voudrait que l’on la lève purement et simplement ».

Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP :

« Une liberté de presse ne se négocie pas. C’est une liberté si chère conquise par le peuple burkinabè que l’on ne peut pas permettre sa remise en cause. Au niveau du MBDHP, dès les années 1993, on a engagé une bataille pour préserver cette liberté d’expression. Au même moment, nous avons engagé une pétition pour la liberté de presse et d’information qui a contribué aujourd’hui à faire en sorte qu’on parle de liberté de presse. C’est à la faveur de cela que le CSC a vu le jour. Nous sommes indignés par cette mesure et nous souhaitons que le CSC lève purement et simplement cette mesure qui est arbitraire et qui ne contribue pas à consolider l’Etat de droit que nous avons pu assoir ».

Propos recueillis par : L. R. K.
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