C’est le samedi 30 mai prochain que sera commémorée la « Journée nationale d’hommage aux martyrs » de l’insurrection des 30 et 31 octobre derniers, au Mémorial des héros nationaux de Ouaga 2 000. En prélude à cet événement, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Denise Auguste Barry, accompagné de 4 de ses collègues, a décliné les manifestions qui seront organisées dans le cadre de la commémoration de cette journée. C’était à l’occasion du traditionnel « Face à la presse », le mercredi 27 mai 2015, à Ouagadougou.
Le samedi 30 mai prochain, sera organisée la « Journée nationale d’hommage aux martyrs » de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014. Plusieurs manifestations sont prévues dans le cadre de cet événement. Le jeudi 28 mai, à 18 h, il est prévu une conférence publique à la Maison du peuple sur le thème « Comment croire à la réconciliation au Burkina Faso ». Une autre conférence publique, sur le thème « Martyrs et héros nationaux, bref historique et leçons à tirer », sera organisée à la Maison de la culture Jean-Pierre Guingané, à 18h. En plus des conférences publiques, d’autres activités sont prévues. Des prières et recueillements seront organisés dans les lieux de culte, le vendredi 29 mai et le dimanche 31 mai. Une retraite aux flambeaux est également prévue le 29 mai, à partir de 16h. Le départ de la procession sera donné au parking de la salle de conférences de Ouaga 2 000 et l’arrivée est prévue au Mémorial des héros nationaux de Ouaga 2 000 en passant devant la télévision BF1. Cette activité sera suivie de la cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes des martyrs, au cimetière municipal de Gounghin, le samedi 30 mai, à 8 h 00. L’ensemble de ces activités seront clôturées dans l’après-midi du samedi, de 16 h à 19 h, par la grande cérémonie nationale d’hommage aux martyrs au Mémorial des héros nationaux de Ouaga 2 000.
9 dossiers ouverts
Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Denise Auguste Barry, dit convenir qu’il faut rendre justice aux martyrs. Toutefois, soutient qu’il faut garder une certaine rigueur et une rationalité dans la démarche. Pour lui, dans une telle situation, certains actes n’excluent pas d’autres et aucun acte n’a pas la primauté sur un autre. Il a d’ailleurs rassuré qu’un certain nombre d’actes ont été posés au niveau de la Justice dans le sens de rendre justice aux martyrs. La ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Joséphine Ouédraogo, a confié que 9 dossiers de l’insurrection sont actuellement ouverts. Mais à combien le gouvernement évalue-t-il le nombre de martyrs ? A cette question, le ministre de la Santé, Prosper Djiguemdé, a laissé entendre que 18 cas de décès ont été constatés dans les formations sanitaires. Il a indiqué que d’autres personnes décédées dans les magasins (ou ailleurs) n’ont pas été déclarées. Ce qui fait, selon lui, qu’il est difficile de donner un nombre exhaustif des martyrs. Mais, la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Angéline Zan/Yélémou, pense avoir un nombre un peu plus précis. « Mon département, avec sa spécificité, s’est rendue auprès de 31 familles où il y a eu des décès. Voilà ce que nous avons comme chiffre en termes de décès », a-t-elle précisé. Elle s’est, par ailleurs, voulue claire : « Toutes les personnes décédées ne pourront être élevées au rang de martyrs. Si la victime est tombée sur les lieux de pillage, excusez-moi, mais c’est de l’incivisme notoire ». En ce qui concerne les véritables victimes (plus de 600), le ministre Denise Auguste Barry a rassuré qu’elles seront décorées à une date ultérieure
