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Décès lors de l’insurrection populaire: 9 dossiers en cours d’instruction
Publié le jeudi 28 mai 2015  |  FasoZine
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© Présidence par DR
Le président du Faso, Michel Kafando, a présidé le Conseil supérieur de la magistrature(CSM) le vendredi 6 février 2015 au palais présidentiel de Ouagadougou. Photo : Joséphine Ouédraogo, ministre en charge de la Justice




Neuf dossiers de personnes décédées sont ouverts auprès du procureur du Faso. C’est Joséphine Ouédraogo, ministre en charge de la Justice, qui a donné le chiffre ce mercredi 27 mai à Ouagadougou, au cours du point de presse extraordinaire du gouvernement consacré à la journée d’hommage aux martyrs du soulèvement qui a contraint Blaise Compaoré à partir.

La ministre réagissait à une question sur la décision du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) de ne pas participer à la journée d’hommage aux martyrs, exigeant que justice leur soit rendue d’abord.

« Dès le lendemain de l’insurrection, le procureur du Faso a commandé à la police judiciaire des procès verbaux pour comprendre les circonstances de la mort de ces personnes dont la presse parlait », révèle le ministre de la justice. A l’en croire, le travail est toujours en cours. Un point fait au mois d’avril dernier a établit que 9 procès verbaux constatant la mort de 9 personnes ont été reçus. « Ce qui veut dire que ces 9 dossiers sont ouverts et sont à l’instruction », conclut Mme Ouédraogo.

Pour les autres cas, c’est plus délicat, dit-elle: « Il y a eu c’est vrai des personnes décédées dans diverses circonstances, sans autopsie. Il y en a qui ont été immédiatement enterrées par les familles ».

Elle ajoute que « ces morts ont eu lieu dans des circonstances de manifestations de masse, de désordre, de panique, de violence. Pouvoir revenir sur les faits, les scénarios, la manière dont ces personnes ont été tuées (qui a visé, d’où viennent les balles, etc.) demande un travail très fastidieux. »

Mais pour le ministre de la Justice, ce n’est pas la seule façon de rechercher les coupables pour rendre justice aux martyrs. Il y a aussi d’autres démarches qui peuvent partir par le haut. « C’est-à-dire qu’on peut également rechercher les donneurs d’ordre. C’était des circonstances politiques. Il y avait deux camps opposés : la population et l’autre camp qui étaient tous deux prêts à tout. Certainement qu’à un certain moment donné il y a eu des instructions, l’ordre de tirer, etc. », explique t-elle.

Selon un comité d’experts désigné en novembre dernier par les nouvelles autorités burkinabè, 24 personnes sont mortes et 625 blessées au cours des manifestations ayant entrainé la démission de Blaise Compaoré. Un autre rapport produit par la société civile fait état d’une trentaine de morts.

DTS
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