L’Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD), en collaboration avec la Fondation internationale du parti centre suédois (CIS) a organisé, le mercredi 27 mai 2015 à Ouagadougou, un séminaire sur le thème « jeunes et Transition au Burkina Faso ».
Après avoir joué un rôle déterminant dans l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, les jeunes des partis politiques et des Organisations de la société civile (OSC) entendent accroître leur influence dans la Transition au Burkina Faso. Ils sont aidés en cela par l’Institut général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD), qui a tenu le 27 mai 2015, en collaboration avec la Fondation internationale du parti centre suédois (CIS) un séminaire à l’intention d’une soixantaine de jeunes. Il s’agit d’anciens auditeurs du Programme pour jeunes politiciens en Afrique (PYPA) 2012-2014, ainsi que d’autres jeunes issus de partis politiques, d’OSC, des cellules du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) de 10 universités… « État des lieux de la situation des jeunes au Burkina : droits, participation, perspectives », « Comment renforcer la participation et l’influence des jeunes dans l’espace public ? » sont autant de communications développées. Les discussions en groupes et en plénière ont aussi permis aux jeunes de dégager des pistes de réflexion pour jouer un rôle de premier plan dans la Transition. Selon le chargé de programme de l’IGD, Dr Abdoul Karim Saïdou, il est important que les jeunes continuent à jouer «ce rôle extrêmement important pour influencer le processus de Transition et surtout s’assurer que les réformes qui seront opérées puissent prendre en compte leurs droits et leurs attentes ». Dans la plupart des pays africains, a-t-il ajouté, les droits des jeunes ne sont pas suffisamment pris en compte que ce soit au sein des OSC ou des partis politiques. «Au regard de la mobilisation qui a été observé au niveau des jeunes pendant l’insurrection, nous estimons qu’il est important qu’ils continuent à jouer ce rôle. Tant que les jeunes ne participent pas au processus, il n’est pas évident que les gouvernants puissent prendre en compte leurs intérêts», a soutenu le chargé de programme à l’IGD.
Certes, la Charte de la Transition accorde une place prépondérante non seulement aux partis politiques et aux organisations de la société civile. Elle prévoit aussi la représentation des femmes et des jeunes dans toutes les instances. Cependant, l’IGD note que cette représentation n’ayant pas été chiffrée par des quotas a, en réalité, été en-deçà des attentes. D’où l’intérêt d’appuyer ces jeunes afin d’augmenter leur participation et leur capacité à jouer un rôle important sur l’échiquier politique et au-delà dans la société burkinabè. L’IGD s’est donné les moyens pour réaliser les objectifs. Par exemple, une vingtaine d’audiences sont prévues pour sensibiliser les acteurs étatiques et non étatiques en vue de plaider en faveur des réformes prenant en compte les droits des jeunes. Ces audiences cibleront notamment le chef de l’Etat, le Premier ministre, des membres du gouvernement, le président du Conseil national de la Transition, le président de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes, les chefs de partis politiques, les leaders d’OSC etc. Il a, en outre, été programmé des conférences, des émissions télévisuelles et une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux.
Bachirou NANA