Abidjan accueille depuis le 26 mai et ce jusqu’au 28 mai 2015, un atelier méthodologique et de planification sur les inégalités de genre. Cet atelier vise à renforcer les compétences des observatoires.
A l’ouverture de cette rencontre qui rassemble des organisations membres du Réseau des observatoires de l’égalité (Roeg) venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de Madagascar, du Togo…, Mme Oka Madeleine, au nom de la représentante résidente de Onu-Femmes, a indiqué que la participation de la femme à la vie publique constitue le premier domaine prioritaire de l’intervention de cette institution.
Aussi a-t-elle évoqué, entre autres, l’autonomisation des femmes, le plaidoyer pour des objectifs spécifiques dédiés à la question des femmes. « Nous sommes en harmonie avec vous pour vous dire que les dynamiques sont régionales », a-t-elle souligné. Avant de soutenir que la question de la participation des femmes à la vie publique est un « sujet sensible ». « Cette participation, au-delà d’une question de droit, est aussi une question d’efficacité de l’économie de nos pays », a soutenu Mme Oka.
Pour sa part, Mme Kaba Fofana, secrétaire exécutive de l’observatoire national de l’éthique et du genre qui représentait la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, a souligné que la Côte d’Ivoire a mis en place des stratégies qui vont sans nul doute « contribuer à faire prendre au sérieux la question du genre ». Ce, à travers la mise en place d’un observatoire et du conseil national de la femme présidé par le Chef de l’État, Alassane Ouattara.
« Il y a longtemps que nous avons commencé avec l’installation des cellules genre au niveau des différents ministères sectoriels. Les résultats ne sont pas totalement au niveau de nos attentes », a-t-elle reconnu. Par ailleurs, elle a expliqué que cela incombait à l’ancrage institutionnel et au mécanisme central devant veiller à la prise en compte du genre.
Maintenant que l’observatoire est ancré à la primature, elle estime que toute décision relative à la prise en compte du genre au niveau sectoriel aura en quelque sorte l’attente souhaitée.
Selon Mme Kaba, la Côte d’Ivoire est l’un des rares pays en Afrique où on n’est pas encore arrivé à voter une loi sur le quota. Ce, pour permettre de relever le taux de présence féminine ne serait-ce qu’au parlement comme l’ont fait d’autres pays en Afrique.
« Nous estimons qu’avec une action concertée du gouvernement et de la société civile visant le renforcement de capacité, nous aurons des résultats. La société civile fait bon ménage avec le gouvernement. Quand le gouvernement se sent bloqué, je crois qu’il doit pouvoir faire appel à la société civile pour l’aider à décanter la situation. C’est ce qui explique la présence du ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, à travers l’observatoire national de l’éthique et du genre qui endosse cette activité », a-t-elle soutenu.
A l’en croire, dans son plan d’actions, la Côte d’Ivoire a dans l’immédiat, l’identification des indicateurs et les stratégies pour la collecte des données. Avant de déclarer officiellement l’ouverture de cet atelier, Mme Kaba a indiqué que le gouvernement ivoirien devrait s’inspirer de l’expérience du réseau des observatoires.
CHEICKNA D. Salif