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© AFP par OUOBA AHMED
Les gens se rassemblent près du cimetière Dagnoen lors de l`exhumation de l`ancien président assassiné du Burkina Faso, Thomas Sankara et 12 de ses collègues Lundi 25 mai 2015. Ouagadougou |
Entamée depuis le 25 mai 2015, l’opération d’exhumation des restes du président Thomas Sankara et de ses 12 compagnons d’infortune assassinés le 15 octobre 1987, s’est poursuivie le mardi 26 mai 2015 avec l’exhumation de 5 restes. Le fait marquant de cette journée, c’est l’exhumation des restes du président du Conseil national de la Révolution, le capitaine Thomas Sankara qui a été enterré à à peine 45 centimètres du sol. Au total, 5 restes ont pu être exhumés au cours de cette journée, portant ainsi le nombre des restes exhumés à 7.
Contrairement à la première journée de l’opération d’exhumation des restes du capitaine Sankara et de ses 12 compagnons d’infortune, la seconde journée a été relativement calme. Sur le coup de 8 heures, l’équipe des experts, composée de deux Burkinabè et un Français et les forces de l’ordre est déjà à pied d’œuvre. A quelques 200 mètres de là, les badauds et les curieux étaient une fois de plus là. Maintenus hors du périmètre de sécurité délimité par les forces de sécurité, ces derniers étaient moins remontés que la veille. La presse toujours indésirable faisait le pied de grue. Après, un bref entretien avec les pandores à l’entrée du cimetière, on nous fait savoir, que c’est justement la presse que l’on ne veut pas voir sur les lieux. « On vous donnera les informations au moment opportun », lance gaillardement l’un d’entre eux. Sur le coup de 11 heures, Me Bénéwendé Stanislas Sankara sort du cimetière, les hommes de médias accourent, Me Sankara indique qu’il se rend aux obsèques de Norbert Michel Tiendrébéogo, avant de se soumettre aux questions des journalistes. C’est justement lui, qui va porter à la connaissance des journalistes que les restes du capitaine Thomas Sankara ont été exhumés. Il précise que l’on a trouvé des ossements et des morceaux de tissus. « Pour le capitaine Thomas Sankara, bien sûr, ses restes, ses vêtements, il appartient aux experts de faire un travail d’experts », a-t-il soutenu. Avant d’indiquer que ce fût une épreuve éprouvante et affligeante: « Je n’ai pas pu retenir mes larmes », a-t-il lâché. Après, cette brève interview, plus rien ne va filtrer. Sur le Coup de 18 heures 45 minutes, l’opération est interrompue et les restes sont emmenés sous bonne escorte. Et une fois de plus, c’est Bénéwendé Stanislas Sankara qui va venir à la rescousse des hommes de média pour établir le bilan de la journée. « C’est un travail d’archéologie qui est entrain de se faire, parce que ce sont des corps qui ont été laissés à même le sol. C’est un travail très difficile et fastidieux et cela prend du temps. Ce matin on a commencé par la tombe supposée de Thomas Sankara, et à 45 centimètres environ de profondeur, on a commencé à trouver les premiers éléments, qui étaient composés des ossements et de morceaux de tissu fond rouge avec des traits noirs ». Au total, 5 restes ont été exhumés dans la journée du mardi 26 mai. Il s’agit de ceux de Thomas Sankara, Abdoulaye Guem, de Der Somda, Laye Ouali, Sibiri Zagré. Selon Me Sankara, les profondeurs où les restes ont été exhumés variaient entre 35 à 45 centimètres. A-t-on trouvé des balles dans les tombes ? A cette question, Me Sankara est resté évasif, « Il va avoir un travail balistique, toutes les tombes sont fouillées et la terre est tamisée. C’est pourquoi, l’on peut faire plus de 4 heures sur une tombe, parce que lorqu’on extrait les restes, le sol est fouillé avec des appareils au millimètre carré », a-t-il dit. Saisissant de l’occasion, Bénéwendé Stanislas Sankara a appelé le peuple burkinabè à rester serein, les avocats à travers leurs expertises veillent au grain afin que la lumière puisse jaillir et rien ne sera caché. Il a rassuré que pour les besoins de l’enquête tout ce qui est fait dans le cadre de l’opération d’exhumation est filmé et photographié et mis sous scellé
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