Décédé le 22 mai dernier, le président du Front des forces sociales, Norbert Michel Tiendrébéogo, a été inhumé ce mardi 26 mai 2015, au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou. Du domicile familial au quartier Patte d’oie à la Cathédrale où une prière a été dite pour le repos de son âme, c’est un long cortège qui a accompagné l’honorable député à sa dernière demeure.
Au moment où les médecins légistes s’affairaient au cimetière de Dagnoën à exhumer les restes du corps du leader de la révolution Thomas Sankara, au cimetière municipal de Gounghin, la grande famille des sankaristes procédait à l’inhumation d’un des leurs, à savoir Norbert Michel Tiendrebéogo.
Fauché dans la journée du vendredi 22 mai 2015, le président du Front des forces socialistes (FFS), a été accompagné à sa dernière demeure ce mardi 26 mai en fin de matinée, par une foule nombreuse. Parents, amis collègues et surtout camarades de lutte sont venus dire au revoir à un « homme politique de convictions » pour les uns, et à un « banquier professionnel » pour les autres. Les deux familles, politique et professionnelle, ont d’ailleurs rivalisé de témoignages émouvants sur les qualités de l’homme.
Le chef de délégation des banquiers, Oumarou Kola, a loué les efforts d’un banquier au parcours professionnel « exemplaire ». De l’Union révolutionnaire des banques (URB) à la société générale Burkina Faso (SGBF), où il exerçait jusqu’à son décès, en passant par la Banque pour le FINANCEMENT du commerce et de l’investissement (BFCI), a-t-il confié, Norbert Michel Tiendrebéogo, est resté disponible malgré ses occupations politiques.
« Le destin a mis fin à une brillante carrière », a-t-il dit avec regret. A la suite des collègues, ce fut le tour de la famille politique, représentée par le cadre de concertation des partis politiques (CCPP). Ainsi au nom des partis membres de l’ex- Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Saran Séré, a tenu à rappeler le parcours politique de cet « intrépide combattant de la liberté et de la justice».
On retiendra, qu’après s’être révélé sur la scène politique pendant la révolution d’août 1983, Michel Norbert Tinedrébéogo a fait preuve de convictions et d’idéologie. Le groupe du « G14 », le collectif des partis politiques et des masses, la coalition des forces progressistes et la toute dernière Convention des partis Sankaristes sont entre autres les regroupements politiques qui portent les empreintes de l’homme.
Le Front progressiste sankariste (FPS), lui dit pleurer un camarade, qui dans un contexte où les rapports étaient dictés par les armes et l’argent, a su rester égal à lui-même, convaincu de son idéal de justice et de progrès. Auparavant, un hommage à été rendu au président du FFS à son domicile au quartier Patte d’Oie de Ouagadougou, où des personnalités se sont inclinées sur sa dépouille, non sans laisser des mots pas moins pathétiques dans le cahier des condoléances.
Parmi eux, Maître Fréderic Pacéré Titinga qui peinait à se remettre du coup. «Je ne savais qu’il avait été hospitalisé et sa mort m’a bouleversé. Mais comme on le dit dans notre culture, ce qui plait à Dieu, nous plait. Ce qui nous reste c’est de réconforter sa famille et prier qu’il repose en paix », a signifié Me Pacéré. Quant au fils ainé du défunt rentré précipitamment du Canada, Eric Tiendrébéogo, il dit regretter que les choses soient allées trop vite dans la mort de son père.
« Mon père a toujours été quelqu’un de très fort et sur le coup je ne pensais pas à une situation tragique. C’est avec une profonde tristesse, que j’ai appris la nouvelle, sa chaleur va certainement nous manquer mais il restera à jamais dans nos esprits », a-t-il dit. Avant son enterrement au cimetière de Gounghin, Norbert Michel Tiendrebéogo a reçu la prière pour le repos de son âme à la Cathédrale de Ouagadougou.
Beyon Romain NEBIE
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