A Tunis, un caporal a ouvert le feu, le lundi dernier, dans la caserne de Bouchoucha dans le quartier du Bardo, près du Parlement et du musée. Le bilan provisoire fait pour l'instant état de huit morts : sept militaires et le tireur. Une dizaine de soldats blessés sont encore soignés à l'hôpital militaire de Tunis. L'auteur de la fusillade serait un caporal-chef d'une trentaine d'années, récemment privé de son port d'arme, selon le ministère de la Défense. Il avait même été transféré vers une unité moins sensible. Au sein de l'armée, il était donc connu pour souffrir de troubles et de problèmes familiaux. Mais ce militaire a réussi à déjouer la surveillance. Ce matin, en pleine cérémonie de salut au drapeau tunisien, il a poignardé un collègue afin de lui voler son arme et a alors tiré autour de lui tuant et blessant ses camarades. Il est mort dans les échanges de tirs. Pour l'instant, les autorités tunisiennes veulent rester prudentes : elles martèlent que l'enquête est encore en cours. L'acte terroriste n'est pas totalement écarté, selon le porte-parole du ministère de la Défense, même si la piste des troubles psychologique semble privilégiée. En tous les cas, la fusillade provoque beaucoup d'émotions : les Tunisiens ont encore à l'esprit l'attentat du Bardo du 18 mars dernier qui a fait 22 victimes.