Election du maire de ouagadougou : ce que les Ouagalais attendent de Marin Ilboudo #aOuaga

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Election du maire de ouagadougou : ce que les Ouagalais attendent de Marin Ilboudo

Publié le mercredi 13 mars 2013 | Le Pays

© aOuaga.com par A.O
Municipalités 2013 : Le nouveau maire, Casimir Marin Ilboudo investi
Mardi 12 mars 2013. Mairie de Ouagadougou.

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Elections municipales et législatives 2012

Marin Casimir Ilboudo est désormais aux commandes de la mairie de Ouagadougou. C’est ce qui est ressorti des élections du 11 mars 2013. Et ce, en remplacement de Simon Compaoré qui a été à la tête de la municipalité de Ouagadougou pendant 17 ans. En promenant notre micro dans les artères de la ville, nous avons pu retenir que la préoccupation principale des Ouagalais est l’amélioration des conditions de vie et de travail.

El Hadj Inoussa Kaboré, 1er vice-président de l’Organisation syndicale des commerçants du Burkina Faso

« Le maire sortant a fait sa part du travail. Il s’occupait des problèmes liés au marché. Cependant, les conditions de vie de la population sont difficiles. Nous souhaitons que le nouveau maire s’occupe d’abord des problèmes des commerçants, qu’il trouve des idées ou initiatives pour rendre agréable la vie des citoyens. Marin Ilboudo et ses adjoints sont une équipe de terrain qui a de l’expérience en ce sens que Marin Ilboudo lui-même a travaillé aux côtés de Simon Compaoré ; il sait donc comment fonctionne la mairie. S’il travaille dans l’intégrité avec la complicité de la population, nous pensons que la commune de Ouagadougou fera un pas significatif dans son développement. »

El Hadj Souleymane Compaoré du syndicat des commerçants du Burkina Faso

« J’ai travaillé avec le maire sortant et celui entrant lorsqu’il était maire de Baskuy. Marin Ilboudo est un homme d’écoute. Cependant, il doit faire attention à son entourage qui peut lui porter préjudice. Aussi, bien qu’il ait une expérience dans le domaine, il doit redoubler d’ardeur car être maire de la commune de Ouagadougou implique une lourde responsabilité. » Habibou Yabré, balayeuse de rues à Bogodogo

« Je souhaite que le nouveau maire nous aide à sortir de la misère en augmentant nos salaires car nous devons nous occuper de nos familles et de la scolarisation de nos enfants. Nous manquons de matériel de travail tels que les brouettes, les balais, les gants et de tenues de travail. »

Assèta Tiendrébéogo, balayeuse de rues à Bogodogo

« J’ai eu du travail au niveau du nettoyage des routes, mais il nous manque les instruments de travail comme les balais, les tenues. Il est vrai que nous avons eu 300 balais il y a quelques jours, mais ils sont déjà finis. Il serait nécessaire de revoir notre salaire car sincèrement c’est peu pour l’entretien de nos familles. »

Mathurin Sawadogo, électricien

« Je souhaite qu’il fasse mieux que le précédent. Nous voulons qu’il se penche davantage sur les problèmes de parcelles. Je pense que la majorité de la population vit dans les celibatoriums et les non-lotis en attendant d’avoir une parcelle. Nous voulons qu’il travaille aussi à donner des emplois aux jeunes. »

Alizèta Guigma, nettoyeuse de cimetières

« Non seulement nous manquons d’outils de travail mais aussi nous percevons très souvent tardivement notre argent du mois qui s’élève à 5 750 F CFA. Cette somme, à peine arrivée à la maison, est déjà finie. Chaque fois, nous venons à l’appel des responsables pour des réunions mais rien n’est fait pour arranger notre situation. Ainsi, même avoir de l’eau à boire lors de ces réunions est imposible. »

Désiré Nikiéma, gérant de parking

« Nous, les gérants de parking, nous avons beaucoup de problèmes. Depuis le 1er janvier, nous avons augmenté le prix du parking à 100 F CFA, mais le maire Simon Compaoré n’était pas pour cette hausse de prix. Cela constitue notre plus gros souci car si nous avons un problème dans la gestion de notre parking et qui entre dans le cadre financier, nous ne pouvons pas le résoudre. Par exemple dans un parking où nous avons deux employés, il serait très compliqué de les rémunérer. Le maire Simon Compaoré nous a rassurés qu’il avait porté le dossier à la Chambre de commerce et que le 12 mars, il allait nous donner la suite de l’affaire. Et depuis rien n’a été dit. Si Marin Ilboudo résolvait cette affaire pour nous, cela nous aiderait beaucoup. »

Zara Zèba, vendeuse de « zom koom »

« Je pense qu’il doit travailler à rendre agréable la vie de la population et arrêter de pourchasser les vendeurs qui cherchent leur pitance. Il est vrai que c’est pour la sécurité de la population mais souvent le marchand n’est pas au bord de la voie. En le déguerpissant, que va-t-il faire ? Il faudrait que Marin Ilboudo arrive à trouver une solution à ce genre de situation. »

Propos recueillis par Rachel OUEDRAOGO et Aïcha SANKARA (Stagiaires)

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