Le bureau d’études en santé, Initiatives conseil international santé (ICI-Santé) a organisé, les 20 et 21 mai 2015, à Ouagadougou, le premier Forum africain sur la sécurité routière (FASeR).
En référence aux statistiques de la gendarmerie nationale en 2011, il y a eu 576 décès pour 2 226 cas d’accidents de la circulation. En 2012, la même source a enregistré 1883 cas d’accidents dont 525 mortels. En 2013 et 2014, les données de la gendarmerie a recensé respectivement 1989 cas avec 535 morts et 1378 dont 341 morts. Des chiffres qui vont crescendo et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que si rien n’est fait, les accidents de la route entraîneront 1,9 million de décès par an d’ici à 2020. Conscient de cette situation, le bureau d’études en santé, Initiatives conseil international santé (ICI-Santé) a organisé le premier Forum africain sur la sécurité routière (FASeR), les 20 et 21 mai 2015, à Ouagadougou. La rencontre regroupe plus de 150 participants venus du Burkina Faso, du Bénin, du Nigeria, du Sénégal et du Togo. Selon le directeur d’ICI-Santé, Dr Jean-Baptiste Guiard-Schmid, ce forum est une occasion pour les acteurs du monde sécuritaire, de partager leurs connaissances, faire l’état des lieux des forces et faiblesses de la lutte pour la sécurité routière sur le continent. Ce forum a été aussi mis à profit, a-t-il poursuivi, pour apprécier l’impact des politiques, programmes et actions déjà entrepris dans le domaine afin d’identifier des solutions idoines qui permettront de relever les différents défis et favoriser le développement de partenariat effectifs entre les différents acteurs du continent. Et ce, en vue d’harmoniser et conjuguer les efforts et les approches disciplinaires.
3500 décès par jour
Le représentant de l’OMS, Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo a rappelé les principaux facteurs de risque d’accidents de circulation. Il s’agit de la conduite en état d’ébriété, les excès de vitesse, le non-port du casque pour les motocyclistes, le non-port de la ceinture de sécurité, la non-utilisation de dispositifs de sécurité pour les enfants, la distraction au volant notamment l’utilisation du téléphone portable, le non-respect ou la méconnaissance du code de la route et la conduite par des chauffeurs ne disposant pas du tout de permis de conduire ou alors disposant d’un permis inapproprié. «Les accidents de la route entraînent environ 1,24 million de décès par an dans le monde soit près de 3500 décès par jour. Ces accidents restent la première cause de décès chez les 15-29 ans», a dit M. Ndihokubwayo. C’est pourquoi, il a souhaité que les pouvoirs publics agissent en synergie avec les secteurs des transports, la police, la santé et l’éducation, pour endiguer le ‘’fléau’’. «Les interventions qui ciblent les comportements des usagers de la route par exemple l’élaboration et l’application de lois concernant les principaux facteurs de risque et la sensibilisation à ces facteurs sont également d’une importance», a fait comprendre le représentant de l’OMS. Pour sa part, le directeur général de l’Office national de sécurité routière, Ahoué Koudougou, représentant le ministre en charge des transports, a soutenu que l’insécurité routière et ses conséquences constituent de réels freins à la croissance économique et au développement de l’Afrique. D’où l’intérêt, de l’avis de M. Koudougou que chaque citoyen prenne ses responsabilités. L’ambassadeur de bonne volonté de ce forum, qui n’est autre que l’illustre reggae maker, Sams’K le Jah, a exhorté les peuples africains à s’engager davantage dans la lutte de sorte à ce que la route apporte plus de bonheur que de malheur.
Gaspard BAYALA
bayala87@gmail.com