L’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Tulinabo Mushingi a effectué une visite de terrain à Kaya (région du Centre-nord), les 12 et 13 mai 2015. L’objectif a été de passer en revue les projets FINANCÉS par l’Agence américaine de développement international (USAID) dans les localités de Fanka, Nakombo et Sidogo dans cette région ainsi que le travail des volontaires du Corps de la paix à Sera et Koutoula-Yarcé.
Partie de Ouagadougou à 8 heures, le 12 mai 2015, la délégation de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso avec à sa tête l’ambassadeur Tulinabo Mushingi, a rallié la région du Centre-nord environ deux heures après. Elle a été accueillie dans le village de Sera par la gouverneure de la région, Nandy Somé et d’autres autorités locales. A Sera, réside Edith Suarez depuis le 18 décembre 2013. Elle est volontaire du corps de la paix. Et l’escale du diplomate américain lui a permis de comprendre ce que fait cette volontaire pour les populations locales. Assis sous un arbre, les villageois ont suivi avec intérêt, leur ‘’fille’’ surnommée ‘’Kompogdba’’( la tante des enfants), démontrer le processus de fabrication du jus de mangue. «Il y a beaucoup de mangues ici. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé qu’elles pourrissaient et j’ai tout suite eu l’idée d’apprendre aux habitants comment faire des confitures locales de mangue. Cela est très nutritif surtout pour les enfants», a justifié la volontaire. Elle a aussi dit qu’elle dispense des cours les samedis et dimanches sur l’entreprenariat, au profit des femmes et des jeunes de Sera. L’ambassadeur, lui, a félicité Edith Suarez pour son courage et son abnégation. Il est revenu sur les trois principaux objectifs du corps de la paix créé en mars 1961 par l’ancien président John Fitzgerald Kennedy. Il s’agit de mettre à la disposition des pays intéressés, des hommes et des femmes de nationalité américaine ayant la volonté d’aider ces pays à satisfaire leurs besoins en cadres, promouvoir une meilleure compréhension du peuple américain par les peuples d’autres pays et promouvoir une meilleure compréhension des peuples des autres pays par le peuple américain. «Nous sommes ici pour voir le travail remarquable que Edith fait à Sera, aidant les communautés à développer des activités génératrices de revenus, la transformation du soja et la formation technique en entreprenariat», a dit l’ambassadeur. Tout en reconnaissant l’impraticabilité de la route, il s’est réjoui du fait que cette sortie lui a permis de découvrir une autre région. Après Sera, le cap a été mis sur Koutoula-yarcé dans l’après-midi du même jour. Sur les lieux, c’est une forte délégation composée du corps enseignant, d’élèves, de parents d’élèves et des autorités locales qui ont accueilli les hôtes, à l’école primaire de Koutoula-yarcé. Là-bas, c’est la volontaire Christen ? qui travaille aux côtés des populations dans des domaines comme la santé, l’hygiène et l’éducation. Elle a confié être dans ce village depuis août 2013. «Je suis très contente et je suis très motivée. Au départ, il y avait quelques difficultés financières, mais tout est en train de rentrer dans l’ordre», a-t-elle fait comprendre. En guise d’encouragement, Tulinabo Mushingi a remis aux écoliers des livres sur l’histoire de l’Amérique, les sites culturels américains et des activités préscolaires. «Je me réjouis de me retrouver dans cette école, fruit du projet Bright, FINANCÉ par le gouvernement américain. Et je suis particulièrement content de voir que vous en faites un si bon usage», a ajouté le diplomate. La journée du 13 mai a été consacrée aux réalisations de l’Agence américaine de développement international (USAID) dans le cadre du projet ViM dans les villages de Fanka, Nakombo et Sidogo.
FINANCERle développement local
Au niveau du premier village, la délégation a visité une entreprise de fabrication de nourriture pour enfant en vue de lutter contre la malnutrition. Une bénéficiaire, Fati Ouédraogo, a dit produire et vendre de la farine de pain de singe, du maïs jaune, du sorgho blanc, du petit mil, du haricot, des arachides et du sesame. «Avant, j’avais des conditions de vie non reluisantes. Avec le projet, ma vie a changé et j’arrive à subvenir à mes besoins», a témoigné Mme Ouédraogo. Non loin de cette zone, c’est deux sites d’élevage de volaille qui a reçu les visiteurs. L’un des éleveurs, président du groupement d’aviculteurs ‘’Nebnooma’’, Saidou Sawadogo a affirmé avoir changé son système d’élevage par le biais de ViM qui a mis à sa disposition un poulailler traditionnel amélioré. «Après une année d’accompagnement par le projet ViM, la production de volaille des 19 membres du groupement est passée de 187 têtes de mai 2014 à 339 têtes à mai 2015. En matière de protection sanitaire, le taux de mortalité a baissé de 85% et 10% de tous les membres vaccinent régulièrement leur volaille. Le revenu moyen par membre a augmenté de 15 000 F CFA à 47 600 F CFA», a reconnu M. Sawadogo. A Nakombo et à Sidogo, les réalisations visitées ont été, entre autres, un site de récupération de terres arides (2 hectares) au profit de 100 femmes, 129 latrines et l’école primaire publique de Sidogo dont les écoliers ont également bénéficié de livres. A la fin de son périple, Tulinabo Mushingi a dit être satisfait de ce qu’il a vu et rassuré que le gouvernement américain continuera à INVESTIR dans les projets de développement local. La gouverneure de la région du Centre-Nord, Nandy Somé a traduit la gratitude de l’Etat burkinabè aux USA et a souhaité que ce partenariat se consolide afin de sortir les populations de leur situation de pauvreté.
Gaspard BAYALA
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