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Sidwaya N° 7373 du 12/3/2013

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Mutilations génitales féminines : la première Dame du Faso mène la croisade à Bruxelles
Publié le mercredi 13 mars 2013   |  Sidwaya


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© Sidwaya par DR
La première Dame du Faso Mme Chantal Compaoré, a pris part, le mercredi 6 mars 2013 à Bruxelles,à une table ronde sur les mutilations génitales féminines


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La première Dame du Faso, Mme Chantal Compaoré, a pris part, le mercredi 6 mars 2013 à Bruxelles, à une table ronde sur les mutilations génitales féminines. Cette rencontre a été convoquée à l’initiative de la Commission de l’Union européenne (UE).

Cette table ronde qui a regroupé des parlementaires européens, des représentants d’Organisations non gouvernementales (ONG) et des activistes sur les droits des femmes a été convoquée suite à une résolution adoptée par les Nations unies interdisant les Mutilations génitales féminines (MGF) dans le monde. La campagne pour cette résolution adoptée par la 67e session de l’Assemblée générale de l’ONU le 20 décembre 2012 a été pilotée par le Burkina Faso trois années durant.
La première Dame du Faso, véritable porte-étendard de cette campagne, a été donc invitée à prendre la parole à cette réunion pour partager l’expérience du Burkina en matière de lutte contre les MGF.

Mme Compaoré s’est félicitée de cette invitation de la Commission de l’UE car, a-t-elle indiqué, cette table ronde concourt à l’élaboration de stratégies novatrices ainsi qu’à l’adoption de mesures appropriées à l’atteinte de la tolérance zéro aux MGF.
« L’organisation de rencontres de ce genre permet le développement de la collaboration Nord-Sud et Sud-Sud. Elle concourt à l’établissement de passerelles entre l’Afrique et l’Europe en vue de combattre efficacement la pratique transfrontalière des MGF », a déclaré Mme Compaoré, remerciant la vice-présidente de la Commission de l’UE chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, Mme Viviane Reding pour cette initiative.
« Cette rencontre prometteuse d’espérance nouvelle m’offre l’opportunité de saluer et féliciter l’Union européenne dans la promotion des droits humains », a poursuivi la première Dame burkinabè.

De nombreux pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie participant à cette rencontre ont partagé leurs expériences sur la question de la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes désormais considérées comme une violation des droits de la femme par les Nations unies.
L’UE a ratifié cette résolution et ouvert la voie à sa mise en œuvre le jour même de la tenue de la table ronde. Et pour la première Dame du Faso, le plus dure reste à venir.
« Le financement de programmes de lutte favorisera la continuité des actions et garantira les résultats visibles », a-t-elle indiqué. « Il permettra de changer les mentalités des populations à travers des projets d’éducation, de formation et de législation. Je lance (donc) un appel à la mobilisation des ressources dans le but de mettre en œuvre la résolution portant intensification de l’action mondiale visant à éliminer les MGF. Je demeure pleinement engagée à poursuivre le plaidoyer auprès de toutes les instances en vue de donner une bonne suite à la résolution », a assuré Mme Compaoré.
Plus de trois millions de filles ou de femmes sont victimes chaque année de MGF dans le monde. Et pour la première Dame du Faso, l’entrée en vigueur de la résolution dans les pays membres de l’UE permettra de renforcer les actions du Comité interafricain contre les pratiques traditionnelles néfastes (CIAF).

« Des concertations (entre l’UE et le CIAF) vont se faire en vue de permettre une législation européenne forte en faveur de cette résolution onusienne contre les MGF », a indiqué la première Dame du Burkina Faso. Pour Mme Reding, l’Union européenne est engagée à œuvrer auprès des gouvernements d’Europe pour une application ferme de cette résolution.
« L’UE est disposée à accompagner les Etats africains pour des actions sur le terrain », a déclaré Mme Reding soulignant que l’UE attend des organisations régionales d’Afrique une plus grande collaboration sur ces questions.
Avant la réunion de Bruxelles, la première Dame du Faso s’était rendue à Rome pour une réunion de « haut niveau » sur invitation du Sénat et du gouvernement italien sur la question de la mise en œuvre de la résolution de l’ONU contre les MGF. Auparavant, elle s’était rendu les 4 et 5 mars 2013 pour une autre rencontre à New York consacrée à l’application de la résolution onusienne.

« C’était une réunion pour nous permettre de coordonner un peu nos actions avec le système des Nations unies pour pouvoir être plus pratique sur le terrain », a déclaré Mme Compaoré interrogée à l’étape de Bruxelles.
Elle s’est félicitée de l’implication des organismes spécialisés de l’ONU tels que l’UNFPA (Fonds des Nations unies en matière de population), l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance), de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour la paix, la science et la culture), du Burkina Faso et de l’Italie pour l’adoption de la résolution.
« L’UNESCO est surtout un partenaire important pour nous parce que (…) nous voulons mettre l’accent sur l’éducation pour abolir ces pratiques traditionnelles néfastes. Nous avons donc débattu sur comment procéder maintenant pour lancer des campagnes à outrance sur l’élimination des MGF en Afrique et dans le monde », a-t-elle indiqué. « Nous sommes heureuse que le système des Nations unies grâce aux efforts des africains reconnaissent les méfaits des mutilations génitales féminines et prennent une résolution pour mettre fin à cette violation des droits fondamentaux de la femme », a-t-elle insisté.

Marguerite DOANNIO de retour de Bruxelles
(Collaboratrice)

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