Pour Christian Legay, les OGM constituent un problème sérieux pour non seulement la santé humaine et animale mais aussi pour l’environnement et la biodiversité. Il a invité tout le monde à la vigilance, car le phénomène des OGM prend de l’ampleur. « Il y a l’ajout d’un 3e gène, notamment le round hup. Et le Round hup, tout le monde le sait, est dangereux et toxique et a été reconnu officiellement cancérigènes par l’OMS. Actuellement il y a le coton Bt et en plus, il y a le niébé qui est en phase d’expérimentation. Cette année, Monsanto a eu l’autorisation d’expérimenter le maïs. Donc d’ici 2 ou 3 ans on aura certainement le maïs OGM chez nos producteurs, si on n’y prend garde ». Cela veut dire, a-t-il souligné, que toute l’alimentation que les populations vont consommer à moyen terme sera OGM, avec probablement beaucoup de conséquences sur la santé des populations, dont le cancer, l’allergie et autres problèmes. C’est pourquoi, en lieu et place de l’industrie biochimique, le Collectif propose l’agro écologie, bénéfique pour l’homme et la nature. « Il y a une alternative pour l’industrie biochimique, c’est l’agro écologie ou l’agriculture biologique qui nous permet de produire sainement pour nourrir correctement les populations, car avec l’agro-écologie, les aliments sont bien meilleurs sur le plan nutritionnel et de rendement», a justifié le Coordonnateur du Collectif. Dans le mémorandum adressé au représentant du ministre en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, le Collectif exige « un moratoire de 10 ans pour qu’il n’ait pas d’OGM au Burkina ».