Burkina: «Le nouveau code électoral prend en compte les aspirations du peuple», (Kafando)

News

Politique

Article

Politique

Publié le samedi 23 mai 2015 | AIB

© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Burkina - UE : la transition au menu du 9e dialogue politique
Jeudi 16 avril 2015. Ouagadougou. Le président de la transition, Michel Kafando, et le chef de la délégation de l`Union européenne au Burkina, Alain Holleville, ont co-présidé la cérémonie d`ouverture de la 9e session du dialogue politique entre le Burkina et l`Union européenne

Ouagadougou - Le président de la Transition du Burkina Faso, Michel Kafando a rassuré vendredi à nouveau, au corps diplomatique en poste au pays, que la nouvelle loi électorale excluant certains pro-Compaoré des prochaines élections, tient compte des « aspirations du peuple ».

« Nous avons adopté le code électoral qui a suscité des débats (…). Lorsque vous avez affaire à une situation telle que nous l’avons vécue au Burkina Faso, il faut prendre en compte les aspirations du peuple », a lancé M. Kafando aux diplomatiques et aux représentants des organisations internationales et africaines en poste au Burkina Faso.

Le président Blaise Compaoré qui a dirigé le Burkina Faso pendant 27 ans, a été chassé fin octobre par la rue, alors qu’il tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat.

Début avril, l’Assemblée intérimaire du Burkina Faso, a adopté une révision du code électoral, rendant "inéligibles" pour les prochaines élections, les personnes ayant "soutenu un changement anticonstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance politique".

L’ancienne majorité au pouvoir, souhaitant des élections inclusives au nom de la réconciliation nationale, a entrepris de saisir les juridictions compétentes pour retirer la loi.

Selon M. Kafando, tous ceux qui n’ont pas eu la sagesse de comprendre que le peuple burkinabè s’était opposé au projet de modification de la loi fondamentale, à travers de nombreuses manifestations, ne doivent pas prétendre à de postes électifs.

«Le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, l’ancien au pouvoir) est libre. Il s’exprime. Il fait (même) la campagne (…) il faut que les gens acceptent que nous avons été tolérants», a estimé le chef de l’Etat.

Le doyen du corps diplomatique, l’ambassadeur du Tchad au Burkina Faso, Mbatna Bandjang a indiqué que les diplomates suivent de près et avec grande attention la situation politique actuelle du pays. Il a par ailleurs salué les efforts fournis par les autorités de la transition en six mois de service.

«Nous vous rassurons de notre soutien moral, politique et financier pour la tenue effective des élections (11 octobre 2015 et 31 janvier 2016)», a-t-il promis.

Le président de la Transition burkinabè Michel Kafando, a reçu vendredi dans la matinée les lettres de créances de neuf nouveaux ambassadeurs accrédités au Burkina Faso, rappelle-t-on.

Agence d’information du Burkina
ndt/taa