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Commune de Ouagadougou : Marin Casimir invite à une renaissance citoyenne

Publié le mercredi 13 mars 2013 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
Municipalités 2013 : Le nouveau maire, Casimir Marin Ilboudo investi
Mardi 12 mars 2013. Mairie de Ouagadougou. Simon Compaoré remet les clés de Ouagadougou au nouveau maire Casimir Marin Ilboudo

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Le nouveau maire de la commune de Ouagadougou a été installé le 12 mars 2013. La passation de charge s’est déroulée à l’Hôtel de ville, en présence d’une foule nombreuse.

Elu 24 heures plus tôt, le nouveau maire de la commune de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo, a reçu les clés de l’Hôtel de ville, hier 12 mars 2013, dans l’après-midi, des mains du maire sortant, Simon Compaoré. Cet après-midi-là, la salle du conseil municipal et la cour de la mairie centrale grouillent d’un monde des grands jours. La salle du conseil est archicomble d’invités triés sur le volet, dont le ministre en charge de l’Industrie, des députés, des conseillers municipaux, des partenaires techniques et financiers de la commune. Et dehors, dans la cour, une foule composée en grande partie de femmes, dont celles de la Brigade verte, brave le soleil ardent de cette période de la journée. Dans la salle, le président de la cérémonie, le haut-commissaire de la province du Kadiogo, peut souhaiter « bon vent et beaucoup de succès » au maire entrant, avant de le rassurer qu’il ne ménagera aucun effort pour l’accompagner. Après ses mots d’encouragement au nouveau maire et de reconnaissance au sortant, le deuxième acte de la passation de charge a été la signature du procès verbal. Prenant la parole, Simon Compaoré a passé en revue les projets les plus importants en cours d’exécution dans la commune. Le maire sortant en cite un budget de plus de 90 milliards de FCFA. Il a ajouté que la Banque africaine de développement (BAD) participe au financement de la partie étude. « La banque a accepté de mettre sur la table 17 milliards de FCFA pour la réalisation concrète de ce projet », a-t-il expliqué. L’Agence française de développement (AFD) a été dans la foulée félicitée pour sa sollicitude à l’endroit de la commune. Faisant le parallèle avec l’élection à Rome (au même moment) du successeur de Benoit XVI, il a souhaité que Dieu bénisse le conclave de même que les personnes réunies à l’Hôtel de ville. Simon Compaoré qui est longuement revenu sur d’édification de la communalisation au Burkina Faso, a loué les efforts des plus hautes autorités pour accompagner le processus. « En 1995, lorsque nous prenions les rênes de la commune, elle comptait 709 736 habitants avec un taux de 4,4% et s’étendait sur 27 hectares. Aujourd’hui, Ouagadougou est une ville deux fois millionnaire s’étendant sur près de 52 000 hectares », a relevé Simon Compaoré. Pour lui, c’est une ville connue, respectée et aimée, forçant l’admiration, en dépit de ses problèmes qui restent nombreux et variés. Le conseil municipal sortant laisse, selon son premier responsable, à l’équipe entrante, un état des lieux qu’il qualifie d’ « acceptable ». Deux projets jugés emblématiques concernant trois préoccupations essentielles de la ville leur sont légués. Il s’agit premièrement de la voirie-assainissement qui doit permettre de réaliser 44 km de routes bitumées, 84 km de caniveaux, l’aménagement du canal du Moogho-Naaba (de 4 km), l’extension du Centre de valorisation et de traitement des déchets de Polesgo. Le deuxième Projet est relatif à la mobilité urbaine de la ville de Ouagadougou (PAMO). Il vise la construction de trois gares routières (Ouagarinter, la gare de l’Ouest et celle de Tampouy) pour décongestionner la ville, soit plus de 3 milliards de FCFA. L’équipe sortante lègue des projets de plus de 93 milliards dont 41 d’engagement ferme des partenaires. Le nouveau maire devra combler le gap, notamment auprès de bailleurs comme la Banque islamique de développement (BID) qui avait déjà été approchée par le conseil sortant.
Marin Casimir Ilboudo, le maire entrant, pour avoir passé plus de 17 ans aux côtés du sortant et presque autant à la tête de la mairie de l’ex-arrondissement de Baskuy, n’est nullement complexé face à sa mission. Il a invité les conseillers à poursuivre avec lui l’œuvre « titanesque » que Simon Compaoré a réalisée dans la ville. « Nous ajouterons de la terre à la terre avec notre vision et notre méthode. Nous allons poser des actes et nous aurons des résultats pour le grand bien des populations », a relevé M. Ilboudo. A l’endroit de son prédécesseur, il a affirmé qu’il est et restera un visionnaire, un bâtisseur. « C’est une mine à ciel ouvert et son expérience et ses compétences en matière de décentralisation seront sollicitées au Burkina Faso, en Afrique et dans le reste du monde », a-t-il dit. Il a aussi et surtout invité à une renaissance citoyenne, relevant que la ville de Ouagadougou est en proie à une indiscipline qui est marquante de jour en jour. Pour le sortant, sera-ce une retraite paisible et définitive qui s’annonce-t-elle pour Simon Compaoré ? « Vous êtes pressés ? Wait and see ! Laissez-moi souffler pendant une semaine et après vous verrez. En tout cas, je ne suis pas celui-là qui va aller se coucher sur une chaise longue. Je vais tourner dans la ville pour chercher du boulot », a-t-il dit à la presse. S’il trouve du travail pour arrondir ses fins de mois de retraité, il sera partant. A la fin de la passation qui s’est achevée dans la cour de l’Hôtel de ville devant l’assistance, les deux personnalités ont témoigné leur reconnaissance aux populations qui ne ménagent aucun effort pour soutenir les activités de la commune. Avant de quitter son ancien service, Simon Compaoré a pris un bain de foule sous l’acclamation du public.

Souleymane SAWADOGO

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