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© Autre presse par DR
Salifou Nébié, magistrat, membre du Conseil constitutionnel |
Le collectif “Justice pour Salifou Nébié“ a organisé une conférence de presse, le jeudi 21 mai 2015, au Centre national de presse Norbert Zongo, dans la cadre de la commémoration de l’an 1 de la mort du juge Salifou Nébié, sous le thème : « Crimes de sang impunis au Burkina Faso ».
Au lendemain de « l’abominable assassinat » du juge Salifou Nébié, est né le collectif “ Justice pour Salifou Nébié“. Ce collectif regroupe des organisations de la société civile de défense et de promotion des droits humains et de la justice. Il a pour objectif, d’exiger la lumière sur la mort de Salifou Nébié. Suite à une imagerie par résonnance magnétique (IRM), les médecins, avaient conclu à « un homicide volontaire ». Cependant, le rapport de l’autopsie faite par le légiste français, Stéphane Chochois, sur la dépouille mortelle du juge a conclu totalement le contraire. En effet, cette autopsie a conclu que la mort du juge serait due à un accident routier. Cela a suscité une confusion au sein de la population burkinabè qui dénonce « un assassinat », qui réclame justice et accuse le légiste français « d’incompétence ». Dans sa lutte pour la lumière sur l’assassinat, le collectif a mis le dossier entre les mains du procureur, Théophile Nana. En plus de cela, le collectif tient à toujours rappeler ce décès à la population, à travers des conférences de presse, en commençant bien sûr par cette conférence de ce jeudi 21 mai. « Nous avons convoqué cette conférence de presse pour que l’opinion se rappelle de cet assassinat » a déclaré le président du collectif, Issiaka Luc Kourouma. Pour l’instant n’a pas d’idée sur l’état d’avancement du dossier. Il dit avoir pris un rendez- vous avec le procureur général pour plus d’informations sur le dossier. D’autres activités sont également en vue. A l’Université de Ouagadougou, le collectif organisera une procession silencieuse dimanche prochain et au cours de cela, une déclaration sera remise aux autorités administratives. Un recueillement sur la tombe du défunt sera opéré le même jour, suivi d’une conférence publique sur « les crimes de sang impunis au Burkina » qui sera animée par le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), aux Archives nationales dans le but de montrer « toute l’horreur qui caractérisait le régime Compaoré ». Le collectif compte saisir la Justice pour un contre rapport d’expertise dans le but de connaitre le rapport sur lequel se base le juge pour conduire son enquête face aux deux rapports qui existent : Le rapport des médecins et celui du légiste français. Le collectif “justice pour Salifou Nébié “ a promis d’informer la population sur l’avancement du dossier, au cours de la conférence publique.
Par Virginia ZOMA
(Stagiaire)
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