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Assassinat de Boukary Dabo: devoir de mémoire pour la jeunesse
Publié le jeudi 21 mai 2015  |  Sidwaya
26e
© Autre presse par DR
26e congrès de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB)




A l’occasion du 25 anniversaire de l’assassinat de Boukary Dabo, l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) a organisé, le mardi 19 mai 2015 à Ouagadougou, un panel pour rappeler à la jeunesse estudiantine, les circonstances dans lesquels, il a perdu la vie.

Le 19 mai dernier a marqué le 25e anniversaire de l’assassinat de l’étudiant en 7e année de médecine, Boukary Dabo. Un panel a été organisé à cet effet, à l’Université de Ouagadougou, le 19 mai 2015 afin de permettre à la jeune génération de l’Union générale des étudiants burkinabé (UGEB) de faire une rétrospection sur l’histoire de cet étudiant. «L’UGEB ne s’est jamais lassée de revendiquer vérité et justice pour Boukary Dabo depuis 25 ans, alors, il sied de revenir sur les événements du 9 mai 1990 afin d’éclairer les étudiants sur ce qui s’est réellement passé. A ce jour, on remarque que certains acteurs essayent de se dédouaner et veulent se refaire une virginité politique. Il est dans le devoir de l’UGEB de rétablir les faits », a démontré le président de l’UGEB, Patrice Zoehinga. Le professeur Séni Koanda, ex-président de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) dans les années 1990 a avoué que « le lieu où Boukary Dabo a été enterré est méconnu ainsi que les individus qui ont commandité ou exécuté cette sale besogne. Nous attendons que justice soit faite par rapport à cet assassinat». Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) n’est pas resté en marge de cette manifestation. Pas d’impunité, ni de légitimité pour ceux qui ont torturé à mort cet étudiant. "Pour toi Dabo, nous poursuivrons le combat," a affirmé le président du MBDHP, Chryzogone Zougmoré. Selon l’avocat dans le dossier Boukary Dabo, Me Prosper Farama, la torture est un crime reconnu partout dans le monde, alors, s’ils n’obtiennent pas gain de cause au Burkina sur cette affaire, ils vont se référer à la justice étrangère pour élucider ce dossier. Il a jouté : « il est incompréhensible de torturer à mort un étudiant qui se battait juste pour de meilleures conditions d’études, or ceux-mêmes qui l’ont torturé ont été pris en charge par l’Etat ». Selon les dires du professeur Soungalo Soulama, ex-président de l’ANEB, en mai 1990, le Burkina Faso était sous un Etat d’exception sous le Front populaire et les étudiants se sont organisés au sein de leurs instituts pour se battre et obtenir plus de démocratie, de possibilités de se réunir librement, mais aussi de s’organiser contre le système d’examen qui était ultra sélectif. Face à cette situation, le pouvoir du Front populaire va réagir en excluant de l’Université de Ouagadougou, tous les membres du comité exécutif de l’ANEB à l’époque ainsi que plusieurs militants. Après cela, il va s’en suivre une répression sur l’ensemble des étudiants militants de l’ANEB sur le campus et c’est dans ce contexte que des étudiants vont se retrouver au Conseil de l’entente et vont être battus et torturés et Boukary Dabo trouvera la mort le 19 mai 1990.


Déborah Sharifa OUEDRAOGO
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