Les refugiés maliens au Burkina Faso: Bamako s’apprête à recevoir ses compatriotes « Même l’aveugle sait qu’il n’y a pas de sécurité au Mali », Ansari Mohamed

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Publié le jeudi 21 mai 2015 | Le Quotidien

© Autre presse par GETTY IMAGES
Les réfugiés Maliens

Le 15 mai dernier, a eu lieu la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, après celle intervenue à Ouagadougou, le 18 juin 2013. Ainsi, dans le but d’échanger avec les réfugiés maliens vivant au Burkina Faso sur cette signature d’accord, le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord Mali, Hamadou Konaté, est au Burkina. Cette rencontre d’échanges a eu lieu, le mercredi 20 mai 2015, dans la salle de réunion du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.
Echanger avec les Maliens réfugiés au Burkina Faso depuis 2012, sur la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali du 15 mai dernier. Tel était l’objectif de la visite, le 20 mai, du ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord Mali, Hamadou Konaté, au Burkina Faso. Selon ce dernier, la signature de l’accord constitue « une lueur d’espoir pour le retour de la paix et de la quiétude au Mali ». Pour lui, la signature des accords est une opportunité pour amener les réfugiés au bercail afin de dissiper les inquiétudes pour qu’ensemble ils puissent bâtir leur pays. De son point de vue, pour construire la paix, « on ne passe pas le temps à décrier les moments tristes de la crise. On regarde devant et on essaye d’avancer ». Il a demandé à ses compatriotes de s’investir aux côtés du gouvernement malien car, « il ne sert à rien de se hâter lentement pour ce qui conduit vers le bonheur de son peuple et de son pays ». Chose que les réfugiés estiment avoir bien saisi et regrettent le fait qu’ils n’ont pas été rencontrés très vite. « Ils ont exprimé le sentiment d’avoir été par moment mis de côté. Ils ont raison, parce que c’est la première fois que je les rencontre ici au Burkina. Mais je leur ai promis que cela sera corrigé et cela sera effectivement corrigé ». Il se réjouit du fait que leurs échanges ont été fructueux. Il est ressorti des échanges, aux dires du ministre malien, que ses compatriotes sont impatients de rentrer au bercail, mais ont la crainte de le faire trop vite. « Nous les comprenons et nous leur avons dit que nous allons nous employer à ce que ce retour se fasse de la manière la plus organisée possible, de la manière la plus digne et le plus vite possible ». Pour le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du Burkina, Nicole Angélique Zan/Yélémou, le Burkina Faso a accueilli, en janvier 2012, environ 100 000 Maliens venus solliciter l’asile sur son territoire. De cette date à nos jours, des efforts ont été consentis par le gouvernement burkinabè et le Haut-commissariat des nations pour les réfugiés, afin que ces derniers, au nombre de 33 392 actuellement, puissent bénéficier d’une protection et d’une assistance adéquate et digne. Aussi, sont-ils dotés, de cartes d’identité biométrique et leurs enfants nés sur le territoire burkinabè, d’actes naissance, selon les explications du ministre. Ce fut le lieu pour elle, de rassurer le gouvernement malien « de la volonté du Burkina Faso d’honorer ses engagements, afin que ses hôtes frères et sœurs maliens puissent vivre dans des conditions toujours plus décentes et plus dignes. Et ce, conformément aux dispositions de notre code pénal qui fait de l’assistance à toute personne en danger, un impératif catégorique ».