La réception des dossiers de candidature pour les concours directs de la Fonction publique session 2015-2016 a débuté le 19 mai dernier et se poursuivra jusqu’au 29 mai prochain. Comme les années antérieures, le constat sur les sites de dépôt est le même : longue file d’attente devant les guichets. C’est, du reste, le constat que nous avons fait sur les sites de la Maison du peuple et du stade municipal.
La Maison du peuple, l’un des sites de dépôt des dossiers de candidature pour les concours directs de la Fonction publique était bondé de monde, le mercredi 20 mai 2015. Chaque candidat, comme on pouvait s’en apercevoir, voulait déposer son dossier le plus vite possible afin de vaquer à ses occupations. Mais, ils étaient confrontés à une difficulté majeure : l’insuffisance des guichets et la lenteur au niveau des agents réceptionnistes. C’est, du reste, ce que nous ont confié certains candidats. Face à cela, certains candidats suggèrent alors une augmentation du nombre de guichets et une prolongation des dates de dépôt. « Je suggère qu’ils augmentent le nombre des guichets et allongent un tant soit peu les dates de dépôt pour permettre à tout le monde de pouvoir déposer ses dossiers », a suggéré Yacouba Sawadogo, un des candidats. En plus de cela, la délocalisation de certains concours a perturbé le programme des candidats, sans parler « des concours dont on ignore les lieux de dépôts », comme l’a laissé entendre Daniel Bambara. Aussi, les candidats déplorent le fait que les agents réceptionnistes respectent l’heure de fermeture des guichets, sans toutefois respecter l’heure d’ouverture. « Ils ont ouvert les guichets à 10 h et les ont fermés à 14 h», a déploré le candidat Souleymane Ouédraogo. Autre site, autre réalité : l’ISTIC. Là, l’ambiance est plus calme. Il n’y a pas beaucoup de candidats et les dépôts se font un peu plus facilement. « J’ai été à l’ISITC tout à l’heure, mais j’ai pu déposer mes dossiers facilement », a confié le candidat Souleymane Ouédraogo. Du côté des vendeurs, l’ambiance est tout autre. En effet, avec le nombre croissant des centres de formation, le marché des vendeurs de documents, a baissé car les prix des documents, au niveau des centres, est bas par rapport au prix des vendeurs.
Au Stade municipal, des difficultés existent
Il était 11 h lorsque nous sommes arrivés au Stade municipal. Le soleil était ardent et la fatigue se lisait sur les visages des candidats. Les uns étaient assis, à même le sol, tandis que d’autres, à l’aide de foulards ou de mouchoirs, essayaient de se protéger du soleil. La plupart des candidats disent ne pas apprécier l’organisation, surtout le non respect des sites inscrits dans les annonces. Beaucoup déplorent la lenteur dans la réception des dossiers. « Ce matin, je suis au Stade municipal. Mais, je ne crois pas que je pourrai, déposer vu le monde». Certains candidats déplorent la mauvaise programmation des lieux de dépôt. « Hier, j’ai été à la Maison du peuple pour déposer le concours de l’ENAREF cycle B. Mais arrivé sur les lieux, on m’a fait savoir que ce n’était pas là-bas. J’ai été obligé d’aller au stade du 4 Août pour pouvoir déposer », a confié un candidat. Si les dossiers n’avancent pas, certains candidats savent les raisons. « Selon moi, ce qui fait que les choses n’avancent pas, c’est que les gens veulent déposer plusieurs dossiers à la fois », a relevé Edmond Zagré, avant de poursuivre : « Et aussi, il y a le manque de guichets. En ce qui concerne l’organisation, il n’y a pas trop de changement. Et les lieux de dépôts ne sont pas respectés ». De son côté, la présidente des réceptions des concours directs, commission 3, informe qu’il est difficile de faire un bilan à mi-parcours. « Depuis hier, nous avons commencé et nous avons déjà reçu pas mal de dossiers. Mais, on ne peut pas savoir le nombre exact, car cela prend du temps. D’ici la fin de la semaine, on pourra vous situer », a-t-elle fait savoir, avant de décliner le fonctionnement des guichets : « Les dépôts se font de 8H à 14h. La pause est de midi à 13 h, mais il y a une permanence qui est là pour assurer la réception des dossiers. Par rapport à l’année passée, il y a une amélioration. On se soucie davantage des conditions des candidats. Hier, par exemple, les organisateurs ont constaté que les candidats étaient sous le soleil. Quand ils sont arrivés, ils nous ont dit de pousser un peu afin de permettre aux candidats d’être à l’ombre ». Pour finir, elle a fait ressortir quelques difficultés rencontrées : « Les difficultés que nous rencontrons c’est que la plupart des candidats veulent en venir aux mains. Il y a d’autres aussi qui veulent déposer plusieurs dossiers à la fois. Ce qui provoque souvent des querelles entre les candidats. Les personnes handicapées n’ont pas besoin de s’aligner ». Que ce soit les candidats ou les organisateurs, tous sont conscients que bien de paramètres restent à perfectionner pour les éditions futures.
Par Ramatou OUEDRAOGO et Virginie ZOMA (Stagiaire)