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© aOuaga.com par A.O
CDP : la nouvelle direction face à la presse Mardi 19 mai 2015. Ouagadougou. Palace hôtel. La nouvelle direction du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) a rencontré les hommes et femmes de média à l`occasion d`un déjeuner de presse. Photo : Eddie Komboigo, président du CDP |
Ouagadougou - Sept mois après sa perte du pouvoir par la rue, le nouveau bureau du parti de Blaise Compaoré, qui a reconnu mardi avoir commis des erreurs, a également appelé à l’apaisement.
«Nous devons aller forcement à une cohésion sociale et emmener le Burkina Faso à se réconcilier avec lui-même. Cela exige que nous revoyons notre langage, notre manière de discuter avec les autres », a déclaré mardi à Ouagadougou, le nouveau président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) Eddie Komboïgo.
L’homme d’affaires porté à la tête de l’ex parti présidentiel le 10 mai dernier, s’exprimait au cours d’un déjeuner avec des journalistes.
M. Komboïgo s’est engagé avec son parti à « moins d’arrogance » et à « moins d’agression », parce qu’affirme-t-il, « si on a dit qu’on s’est trompé, il faut que nous puissions tirer leçon de ce qui nous est arrivé».
Fin octobre 2014, le président Blaise Compaoré au pouvoir depuis 1987, a été chassé du pouvoir par la rue pour avoir voulu réviser à la hausse, le nombre de mandats présidentiels.
«Nous avons bien compris et tiré les leçons, en faisant preuve d’intelligence pour oser un nouveau contrat de développement économique, social et culturel pour la reconquête du pouvoir d’Etat » a assuré Eddie Komboïgo.
Engagé à « bâtir un Burkina nouveau », Eddie Komboïgo promet de revenir très prochainement sur le contenu de leur projet de société.
Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, a été fait président du Haut Conseil du CDP, lors de son dernier congrès, une reconnaissance de ses mérites.
Selon M. Komboïgo, le président Compaoré a travaillé à l’essor économique du Burkina Faso et à l’avènement des libertés démocratiques, «supprimées» sous le régime révolutionnaire.
« Blaise Compaoré a travaillé à construire un parti qui n’a plus besoin de se référer à lui pour mettre en place un bureau et avoir des idées», a-t-il répondu à ceux qui estiment que M. Compaoré tient toujours les rênes du parti.
Eddie Komboïgo a également demandé la libération d’une dizaine de ses camarades, arrêtés par le pouvoir de Transition pour des malversations financières et des activités politiques illicites.
Agence d’Information du Burkina
wis/taa
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