La Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC) a un nouveau chef sur le continent africain, en la personne de Balamine Ouattara, actuellement directeur général du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA). Il remplace à ce poste le Sud-africain, Robert Hooijer.
Désormais, c’est le Burkina Faso qui défendra les intérêts des sociétés d’auteur au niveau africain. L’actuel directeur général du BBDA a été nommé directeur Afrique de la CISAC, à l’issue d’un test qu’il a réussi avec brio en février 2013. Le Burkinabè aura à sa charge 35 sociétés d’auteur et une dizaine de nouvelles demandes de reconnaissance de sociétés.
Joint au téléphone, l’heureux élu s’est dit prêt à assumer les missions assignées qui vont consister essentiellement à promouvoir et développer le droit d’auteur et la gestion collective de ce droit en Afrique ; à susciter et à soutenir la création des sociétés dans les Etats qui n’en disposent pas ; à assister les sociétés de droits d’auteur sur les questions de bonnes pratiques en matière de gestion collective des droits d’auteur ; à assurer un conseil au niveau des pouvoirs publics sur les questions de droit d’auteur. Balamine Ouattara, à cette occasion, a salué la politique gouvernementale qui favorise l’ouverture des cadres du pays vers des postes internationaux.
Créée en 1926, la CISAC, la Confédération internationale des Sociétés d'Auteurs et Compositeurs, est une organisation internationale non gouvernementale sans but lucratif, dont l'objectif est de promouvoir les droits des créateurs partout dans le monde par ses actions en faveur d'une solide protection juridique du droit d'auteur et le soutien qu'elle apporte à un réseau d'organisations de gestion collective (OGC), également appelées sociétés d'auteurs, sociétés de gestion des droits d'auteur, sociétés de perception ou sociétés de droits d'exécution.
A l'heure actuelle, plus de 232 sociétés d'auteurs de 121 pays sont membres de la CISAC. Ensemble, ces sociétés représentent les éditeurs de musique et quelque 3 millions de créateurs actifs dans tous les répertoires artistiques (musique, art dramatique, audiovisuel, arts visuels, littérature…). En 2010, les droits perçus par les sociétés membres de la CISAC dans leurs territoires nationaux respectifs s'élevaient à 7,545 milliards d'euros.. Son siège international est à Paris, en France.
Elle possède quatre antennes régionales établies à Budapest en Hongrie (Affaires européennes), à Santiago au Chili (Affaires latino-américaines et caribéennes), à Johannesburg en Afrique du Sud (Affaires africaines) et à Singapour (Affaires de la région Asie-Pacifique). Le siège de la direction régionale Afrique qui était basée à Johannesburg sera transféré à Ouagadougou. «J’ai demandé et obtenu que le siège Afrique de la CISAC soit ramené à Ouagadougou pour permettre une meilleure coordination», a confié son nouveau «maestro».
Depuis sa création, la CISAC a pour objectifs d'unir les auteurs et compositeurs du monde entier et de promouvoir leurs droits. Ses missions fondatrices, toujours d'actualité, étaient de coordonner le travail des sociétés d'auteurs, d'améliorer la législation nationale et internationale sur le droit d'auteur, de favoriser la diffusion des œuvres de l'esprit et, plus généralement, de répondre à tous les problèmes communs ayant trait à la protection des droits d'auteur.
Le BBDA regrettera certainement le départ de Balamine Ouattara qui s’est battu depuis plus de 10 ans pour réorganiser l’institution et surtout à relever de manière sensible le montant rétribué aux artistes au titre des droits d’auteur…
On retiendra que c’est également sous sa direction que le BBDA a remporté, en 2012, deux prix internationaux : le trophée ISAQ (International Star Award for Quality) dans la catégorie Or de l’organisme Business Initiative Directions (B.I.D) à Genève et le prix TQCS de l’Association Otherways Management and Consulting en Italie. C’est donc une page glorieuse dans l’histoire des droits d’auteur au Burkina Faso qui vient d’être écrite avec cette ascension de son DG.
