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© aOuaga.com par A.O
CDP : la nouvelle direction face à la presse Mardi 19 mai 2015. Ouagadougou. Palace hôtel. La nouvelle direction du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) a rencontré les hommes et femmes de média à l`occasion d`un déjeuner de presse. Photo : Eddie Komboigo, président du CDP |
Au cours d’une rencontre avec la presse ce mardi 19 mai 2015, le tout nouveau bureau exécutif du le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), l’ex-formation politique majoritaire au Burkina Faso, a levé un coin de voile sur les nouvelles ambitions du parti. «Face aux défis actuels et futurs, bâtissons un CDP en phase avec notre temps». Tel est le leitmotiv du CDP nouveau dirigé depuis son 6è congrès tenu les 9 et 10 mai derniers par Eddie Komboïgo.
Les nouvelles ambitions du parti, l‘arrestation de certains caciques de l’ancien régime au pouvoir, la décision du Conseil supérieur de la communication (CSC) de suspendre les émissions interactives en direct sur les chaines de radio, sont, entre autres sujets, ceux qui ont meublé les échanges entre l’organe dirigeant du CDP et la presse.
Pour Eddie Komboïgo, «cette décision du CSC ne favorise pas la recherche de l’excellence». Pour que le slogan «plus rien ne sera comme avant» accouché par la Transition ait tout son sens, le président du CDP estime qu’ «il faut du courage et de la détermination à tous et à toutes». D’où son invite à l’autorité de régulation des médias au Burkina, à «rechercher en toute urgence, le compromis nécessaire avec tous les acteurs de la profession afin de conforter le respect et la liberté de la presse». M. Komboïgo n’a pas manqué de faire une incursion dans l’actualité internationale pour condamner la chasse aux médias orchestrée au Burundi.
Ne pas jeter le bébé et l’eau du bain
«Le 6è congrès du CDP marque à jamais la renaissance de notre parti», affirme son président. Cette nouvelle naissance, pour Eddie Komboïgo, a été bâtie autour d’ «un projet commun d’édifier un CDP démocratique, un CDP des libertés, décentralisé, moderne». En un mot, «un CDP nouveau». La place de la jeunesse dans cette lutte, M. Komboïgo dit la reconnaitre et la lui dédie, tout comme il a salué le mérite des femmes, des anciens, des nouveaux adhérents, en somme de tous les militants et sympathisants du parti. Pour l’ancien professeur d’université et homme d’affaires, «au Burkina, la politique de jeter le bébé et l’eau du bain doit cesser, si nous voulons donner un sens réaliste et objectif de l’histoire du pays des hommes intègres».
L’ «avancée notable de la liberté de presse, la croissance des richesses avec un budget de 200 milliards francs CFA contre 100 milliards de francs CFA dans les années 80», sont des exemples dont s’est servi le patron du CDP pour relever que «le régime Compaoré n’a pas été que mauvais comme le disent certains, et rendre à César ce qui est à César». Et, est convaincu l’homme, «le CDP demeure le parti majoritaire». Il annonce d’ailleurs que 17 partis politiques reviendront bientôt au CDP. Et de lancer un appel aux autorités de la transition, à libérer leurs camarades détenus et à rester fidèles aux procédures administratives et judiciaires.
En guise d’ébauche de ce qui constituera un nouveau contrat social entre le parti et les populations, Eddie Komboïgo a affirmé qu’une part belle sera faite à l’emploi des jeunes, à l’agriculture, à la sécurité alimentaire, au développement de l’industrie minière, tout en préservant l’intérêt des populations et ceux les investisseur, etc.
Abel Azonhandé
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