La 4e édition du projet "Une chanson pour l’éducation" est prévue en Suisse romande et au Burkina Faso. Quatre vedettes de la musique burkinabè, à savoir Alif Naaba, Dicko fils, Maï Lingani et Patrick Kabré, accompagneront comme parrains, l’initiative, en formant des élèves en écriture de chansons, en composition pour une éducation de qualité.
A ce 21e siècle, l’école demeure toujours un luxe pour des millions d’enfants dans le monde. Au Burkina Faso, pays concerné par le problème, l’ONG Enfants du Monde attire, depuis quelques années, l’attention sur les enfants non scolarisés ou qui ont abandonné l’école, à travers son projet "Une chanson pour l’éducation". La 4e édition de l’idée débutée au Burkina Faso en mars par la phase de réflexion, concernera quatre établissements : Tiari à l’Est, Dunduni Itaoré, Goudou et Dunduni Ipala au Centre-Sud. "Une chanson pour l’éducation" met surtout en relation des élèves et des enseignants du Nord et du Sud, notamment suisses où 8 écoles des 6 cantons romands prennent part au projet. Chaque institution scolaire est parrainée par un artiste. Les parrains burkinabè sont de grandes figures de la musique burkinabè, à savoir Alif Naaba, Dicko fils, Patrick Kabré et Maï Lingani. «12 parrains artistes suisses et burkinabè sont ainsi mobilisés dans le cadre de ce projet pour soutenir les enfants lors de l’écriture et de la mise en musique des chansons», a précisé Enfants du Monde qui entend toucher 800 élèves, avec son partenaire chargé de la réalisation du projet, la compagnie Zappar.Les bénéficiaires apprendront donc à écrire des chansons sur le droit à une éducation de qualité pour tous, à les enregistrer et à les jouer sur scène. Les travaux des élèves seront exposés, en février 2016, pendant le Festival Rendez-vous chez Nous au Burkina Faso et en Suisse.
De leurs productions sortira également une compilation de 12 titres-un duo enfants/artistes-pour atteindre un large public et dont la vente profitera aux écoles soutenues par Enfants du Monde au "pays des Hommes intègres". A travers son idée, l’ONG veut aussi relever les défis de l’éducation relatifs à l’abandon de l’école par les enfants, à la mauvaise formation des enseignants, à l’insuffisance du matériel pédagogique et des fournitures.
Alassane KERE