Abidjan - Une délégation du ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, a rencontré mardi à Abidjan, 17 adolescentes victimes de traite en partance pour un pays d’Asie, qui ont été interceptées au Burkina Faso en début avril et rapatriées lundi en Côte d’Ivoire.
Selon la cheffe de délégation, la directrice générale Famille, Femme et Enfant, Kouadio Poragnou, il y a environ un mois que le ministère de la Solidarité a été informé que ces jeunes filles venant de la Côte d’Ivoire et en partance pour l’Asie en vue d’y effectuer des travaux de ménage ont été interpelées dans une villa par la police burkinabè.
"Certaines personnes recrutent, promettent des lendemains meilleurs à ces jeunes filles qui transitent par des pays voisins pour des destinations où elles sont exploitées et utilisées comme des esclaves. (...) Nous sommes venus leur expliquer en présence de leurs parents que la réalité est toute autre", a déclaré Mme Kouadio.
Elle a ajouté que le gouvernement travaille avec les ambassadeurs de ces pays qui sont au fait de la situation. "Le gouvernement de Côte d’Ivoire est prêt à aider ces filles, à les accompagner pour leur réinsertion sociale, pour qu’elles n’aient pas besoin de mettre leur vie en danger à l’étranger pour ce qu’elles peuvent avoir ici », a poursuivi Mme Kouadio.
Selon la représentante de l’ONG Dignité Droit pour les enfants en Côte d’ivoire (DDE-CI), Paulette Yaon, qui travaille en collaboration avec le ministère de la Solidarité et le Réseau Afrique de l’Ouest (RAO) qui a pour but la protection et la réinsertion sociale et professionnelle des enfants en déplacement et en situation vulnérable, ces filles allaient par vague au Burkina Faso.
Ensuite elles ont été réunies dans une villa gardée par trois individus. Sur dénonciation, ces individus ont été interpelés. Quant aux jeunes filles, après des échanges entre les deux pays, ont été accompagnées en car et remises à la Côte d’Ivoire lundi à 04H du matin à la frontière ivoiro-burkinabé.
Pour l’heure, ces jeunes filles ont été confiées à l’ONG Côte d'Ivoire Prospérité. Le temps qu’après des échanges avec le gouvernement, elles reçoivent l’aide adéquate pour leur réinsertion sociale et évitent de se laisser appâter par des trafiquants véreux qui recrutent des adolescentes auprès de familles démunies en leur promettant monts et merveilles.
(AIP)
amak/cmas