Le projet ViM, la solution américaine contre la malnutrition

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Publié le lundi 18 mai 2015 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Tulinabo Mushingi, ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso

L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Tulinabo Mushingi et la gouverneure de la région du Centre-Nord, Nandy Somé, ont lancé officiellement, le projet Victoire sur la malnutrition (ViM), le 13 mai 2015, à Kaya.

Quatre localités de la province du Sanmatenga ont été retenues et bénéficient depuis août 2011, du projet Victoire sur la malnutrition (ViM). Il s’agit des communes de Kaya, Pissila, Barsalogho et Namissiguima. D’une valeur de 20 milliards de francs CFA, ViM a une durée de cinq ans. Financée par le peuple américain à travers l’Agence américaine de développement international (USAID), cette initiative est orientée essentiellement dans le développement rural (filières agricoles, animales en général, développement des marchés, santé et nutrition). ViM bénéficiera directement, à en croire son coordonnateur national, Hamidou Kaboré, à 147 675 personnes dans 26 401 villages. Quant aux bénéficiaires indirectes, il les a estimés à 26 572. A propos des objectifs du plan, M. Kaboré a cité, la diversification et l’accroissement de la production agricole, l’accroissement des revenus des ménages et la réduction de la malnutrition chronique chez les enfants âgés de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les mères allaitantes. Au cours du lancement officiel du projet, le 13 mai 2015, à Kaya dans le Centre-Nord, les populations sont sorties nombreuses pour manifester leur joie. Selon l’ambassadeur des Etats-Unis, Tulinabo Mushingi, l’idée est d’arriver à développer les capacités d’absorption, d’adaptation et de transformation des populations vulnérables face aux chocs répétitifs dans un contexte de changement climatique. «Les acquis enregistrés jusque-là doivent être consolidés pour vaincre durablement l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans la zone du projet», a dit M. Mushingi.

Plus de 40 millions de F CFA pour des micro-entreprises

C’est pourquoi, saisissant l’occasion du lancement officiel de ViM, le diplomate américain a lancé également le ‘’Programme de petites subventions’’. Ce sont au total 19 lauréats dont 4 groupements et 15 personnes qui en ont bénéficié. Ils ont reçu des couveuses à gaz pour œufs, des réfrigérateurs, des glacières, des machines à coudre, des foyers, des rouleaux de grillage et des séchoirs. Le financement de cette première série de micro-entreprises rurales, a nécessité pour l’année 2015, aux dires de l’ambassadeur, plus de 40 millions de F CFA. Par la voix de leur représentante, Aimée Moyenga, les bénéficiaires se sont estimés comblés. «Nous sommes contents parce que nous étions 400 à postuler pour ce programme. Nous disons merci au projet ViM et au peuple américain pour ce qu’il fait pour nous. Le matériel que nous avons reçu profitera à toute la région. Car, l’utilité que nous allons en faire sera aussi bien pour nos familles que des populations», s’est réjouie Mme Moyenga. «L’objectif de ce programme est d’aider les populations des communes d’intervention, à diversifier leurs sources de revenus pour être moins dépendantes du climat en développant des sources alternatives de revenus tout en améliorant la productivité agricole, la santé et la nutrition infantile et en renforçant la capacité des familles à résister aux chocs», a ajouté Tulinabo Mushingi. Le gouvernement américain, a-t-il poursuivi, a approuvé cette idée en vue de soutenir des initiatives entrepreneuriales innovantes au profit d’individus et groupements de producteurs résidant dans la zone du projet ViM. Pour la gouverneure de la région, Nandy Somé, en trois années d’intervention, des changements ont été constatés dans les communes concernées. Ces changements se traduisent, a expliqué Mme Somé par un accès à l’encadrement et à la formation de proximité, aux intrants de qualité à des prix concurrentiels, aux marchés régionaux et nationaux pour leurs produits. «Les femmes ont un meilleur accès aux produits financiers», a-t-elle laissé entendre. A l’en croire, si le projet ViM existe et produit des résultats satisfaisants, c’est grâce à l’amitié exemplaire entre les peuples burkinabè et américain.

Gaspard BAYALA
gaspardbayala87@gmail.com