Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés

News

Société

Article

Société

Publié le lundi 18 mai 2015 | Sidwaya

L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF) a tenu sa douzième assemblée générale ordinaire à Ouagadougou, le mercredi 13 mai 2015. A l’ordre du jour étaient inscrits le bilan des activités de 2014, la programmation de celles de 2015 et le renouvellement des organes dirigeants de l’association.

Le bilan d’activités de 2014, première année de mise en œuvre du nouveau plan d’affaires (2014-2016) de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF), a été soumis à examen le mardi 13 mai 2015 à Ouagadougou. C’était au cours de la douzième assemblée générale ordinaire de l’association. A cette même occasion, les participants ont procédé à l’élaboration du programme d’activités de 2015 et au renouvellement des organes dirigeants. Le plan d’affaires, entamé il y a un an, s’est assigné quatre objectifs principaux : être la voix des systèmes financiers au Burkina Faso, contribuer activement à la professionnalisation et à l’application de meilleures pratiques dans le domaine des microfinances, renforcer la viabilité organisationnelle et financière de l’AP/SFD-BF et lui permettre d’être une association-leader dans la promotion de la «finance responsable». Pour le secrétaire permanent de l’AP/SFD-BF, Karfa Fayama, l’assemblée générale est toujours un moment très important dans la vie d’une organisation comme la sienne. En effet, à son sens, cette activité constitue un cadre privilégié pour rendre compte aux nouveaux adhérents des actions entreprises, des résultats obtenus, des difficultés rencontrées et recueillir les propositions et suggestions de tous les acteurs. En termes d’acquis pour l’année écoulée, il a souligné le plaidoyer réussi pour la défiscalisation du matériel informatique et des logiciels de gestion pour les systèmes financiers décentralisés et l’élaboration d’une stratégie nationale de promotion de la gestion de la performance sociale. Des réalisations qui, aux yeux du secrétaire permanent, représentent un motif de satisfaction. «Malgré les nombreuses crises que le Burkina a traversées, de réels motifs de satisfaction existent aujourd’hui par rapport aux efforts consentis tant par le gouvernement que par les partenaires au développement et les praticiens de la microfinance pour faire émerger le secteur de la finance décentralisée. Aussi, de manière globale, on note une satisfaction quant à la réalisation des activités, même s’il y a toujours des défis à relever», a-t-il confié. Selon lui, l’essor du secteur de la microfinance se remarque à travers certains indicateurs. Il cite en exemple l’encours de l’épargne qui est passé de 78,414 milliards de F CFA en 2011 à 196,547 milliards en 2014, l’encours du crédit qui se chiffrait à 107,942 milliards de F CFA en 2014 contre 85,241 milliards en 2011. A cela s’ajoutent plus de 185 000 nouveaux bénéficiaires des microfinances entre 2011 et 2014.

Encore des efforts

En dépit de ces acquis, M. Fayama estime qu’il y a encore du travail à faire car de nombreux systèmes financiers décentralisés sont en cessation d’activité. C’est pour cela qu’il pense qu’«il est urgent que nous travaillions au développement d’un secteur sain et à l’émergence de structures financièrement viables et pérennes». Le président sortant du conseil d’administration de l’AP/SFD-BF, Awé Marc Nion, est revenu sur l’impact des crises au Burkina en 2014 sur les microfinances pour rappeler que les activités de l’association en ont pris un sérieux coup. Il a alors saisi l’opportunité pour témoigner de vive voix la compassion de l’association, notamment de son conseil d’administration, à tous ceux qui, de près ou de loin, ont été touchés par ces mouvements sociaux. Globalement, le programme d’activités de 2015 devrait aboutir à une véritable consolidation des bases de l’AP/SFD-BF et un assainissement de la grande famille des microfinances. Pour ce qui est du renouvellement des instances,il a concerné le bureau du conseil d’administration (composé de sept membres) et les commissaires aux comptes. Deux membres du conseil d’administration en fin de mandat (les mandats sont de deux ans renouvelables une fois) ont en effet été remplacés, à l’issue d’une élection, par Moctar Zagré et Adama Traoré. Le nouveau conseil d’administration est désormais présidé par Mme Thérèse Yaméogo. Le seul poste qui était à pourvoir au niveau des commissaires aux comptes a été octroyé au seul candidat, Delmas Kinda. L’assemblée générale a connu la participation d’une délégation venue des microfinances du Bénin qui a partagé leur expérience avec les Burkinabè à travers une présentation de leur structure dénommée Promotion de la microfinance par les indicateurs (ProMFI).

Daniel ZONGO
danielzongo62@yahoo.fr