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Appui à la résilience des populations : la FAO fait le bilan de ses interventions
Publié le lundi 18 mai 2015  |  Sidwaya




La représentation de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé, le mercredi 13 mai 2015, à Dédougou dans la boucle du Mouhoun, un atelier pour faire le point de son intervention dans le cadre du projet : «Appui à la résilience des populations rurales…». Un programme financé à plus de douze milliards par la coopération autrichienne.
Débuté en décembre 2012 pour une durée de deux ans, le projet «Appui à la résilience des populations rurales affectées par la crise alimentaire du Nord, Centre-Nord, Centre-Est, Boucle du Mouhoun et du Sahel, à travers la construction de puits pastoraux et maraîchers, de forages et boulis», qui devrait prendre fin le 31 décembre 2014 a officiellement mis fin à ses activités, le 30 mars 2015. C’est pour faire le bilan de la mise en œuvre des activités, dégager des orientations pour la consolidation des acquis et tirer des leçons en vue de la formulation de nouveaux projets similaires qu’acteurs et bénéficiaires de la région de la Boucle du Mouhoun se sont retrouvés, le mercredi 13 mai 2015, à Dédougou. Au total, ce sont onze (11) puits maraîchers, 4 puits pastoraux et un bouli dont la région a bénéficiés dans le cadre de ce programme. Selon le président de la délégation spéciale communale de Dédougou, Juste Ouédraogo, les ouvrages réalisés grâce au concours de la coopération autrichienne et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont concouru à l’amélioration de la disponibilité et de l’accessibilité alimentaire et monétaire des populations. C’est pourquoi il a lancé un appel à l’endroit de ceux-ci afin qu’ils s’impliquent dans la pérennisation de ces acquis. Le secrétaire général de la région, Maxime Bouda, représentant le gouverneur, a apprécié positivement l’action des deux partenaires qui vient, selon lui, en réponse à une situation de déficit de plus de 154 462 tonnes de céréales constaté lors de la campagne agricole 2011-2012. Il a indiqué que les ouvrages ainsi réalisés ont contribué à une meilleure accessibilité des hommes et du bétail aux points d’eau, tout en apportant une sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi qu’une augmentation des revenus de la population des zones d’intervention. Cet atelier a été une occasion pour les participants de s’approprier les aspects techniques du projet, de relever quelques préoccupations et d’échanger à bâtons rompus sur les forces et les faiblesses pour mieux envisager les actions à venir.

Des ouvrages pour résoudre le problème d’abreuvement

Avant la rencontre, une visite de terrain a permis aux autorités locales d'apprécier les ouvrages réalisés dans le cadre du projet. Ainsi à Karo, localité située à 25 km de Dédougou, la délégation a pu visiter un puits et un forage pastoraux. D’un coût d’environ neuf millions cinq cents (9,5 millions) de francs CFA, ces réalisations permettent l’abreuvement d’environ deux mille trois cents têtes (2 300) de bétail et huit cents (800) bénéficiaires directs. Selon la population, ce puits et ce forage ont permis de résoudre le problème d’abreuvement des animaux et partant celui des habitants de la localité. Selon la secrétaire générale du comité de gestion du puits à grand diamètre, Mariam Dayo, des dispositions ont été prises pour parer au plus urgent et veiller à la propreté des lieux. Même son de cloche au niveau du comité de gestion du forage. Le deuxième site visité est situé à environ 20 km de Dédougou. Là, c’est un ensemble composé, d’un bouli, d’un périmètre maraîcher d'un hectare clôturé avec du grillage, un système d’irrigation avec bassin de distribution et une motopompe que la délégation a pu constater.

Des revenus pour les populations vulnérables

D’un coût d’à-peu près cent millions deux cent mille (100 200 000) francs CFA, le bouli a permis aux exploitants, en plus d’améliorer leur alimentation, d’avoir des revenus substantiels. «Depuis que j’ai commencé le maraîchage, je n’ai plus payé la tomate, ni du gombo… pour ma sauce et j’ai obtenu 50 000 F CFA de bénéfice dans l’exploitation de la tomate et 75 000 F CFA dans celle des choux», a fait savoir Mme Suzane Waro, une exploitante. Pour Aminata Guéré, c’est plus de 150 000 F CFA que l’exploitation a générés. Selon l’assistant du représentant de la FAO au Burkina Faso, Daouda Kontongomdé, les objectifs recherchés à travers ce projet sont atteints au regard du témoignage des bénéficiaires et il leur appartient de trouver les mesures appropriées pour consolider les acquis. Pour le chargé de programme-développement rural durable à la coopération autrichienne, Yves Delisle, la réalisation de ces ouvrages répondait à un besoin qui était ressenti par la population et les impacts sont déjà perceptibles. Il a soutenu que le financement d’autres projets peut être envisagé pourvu que les programmations soient faites à temps. Quant à la haut-commissaire de la province du Mouhoun, Francine Emma Zougrana, elle a appelé les bénéficiaires à prendre soin des ouvrages qui, à n'en pas douter, vont contribuer à améliorer leur condition de vie. Et à elle de plaider auprès du bailleur pour son soutien dans le développement de la région.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
nikdonald@yahoo.fr



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