Le Réseau africain de journalistes pour l’intégrité et la transparence, section du Burkina (RAJIT-B) vient d’organiser à Ouagadougou, un panel, lors duquel les panélistes ont préconisé l’annulation des exonérations fiscales au profit de l’exploitation minière au Burkina Faso.
Il est ressorti des interventions que l'exploitation minière ne profite pas au peuple, mais plutôt aux sociétés minières. Les panélistes ont soutenu qu'il y a un manque de traçabilité des revenus miniers.
Aussi, ils ont relevé l'absence de capitaux burkinabè dans les sociétés.
De l'avis de Tiergou Pierre Dabiré, l'un des panélistes, la contribution des industries minières dans l'économie nationale et locale n'est pas remarquable.
« Les salaires ne bougent pas et aucune commune ne s'est développée grâce à l'exploitation minière. Même l'eau de boisson utilisée par ses sociétés minières sont importées de leur pays d'origine », a-t-il révélé.
Un autre intervenant, Adrien Somda a, quant à lui, condamné le système fiscal qui accompagne les sociétés minières, de leur installation à l'exploitation de la ressource minière.
Il estime que le code minier burkinabè est « trop généreux » comparé à ceux d'autres pays.
« Ce n'est pas normal qu'au moment où la majorité de la population tire le diable par la queue, que l'on accorde des exonérations fiscales aux entreprises minières », a martelé M. Somda.
Par conséquent, il est temps de mettre fin aux avantages fiscaux dont bénéficient les miniers, ont suggéré les panélistes et tous les différents intervenants.
Le Burkina Faso est un pays admis à l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), depuis le 27 février 2013.
Ce qui conforte le pays dans son nouveau statut de pays minier. Ainsi, le gouvernement, les populations, les acteurs privés et la société civile fondent beaucoup d'espoir sur les revenus miniers.