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Le Pays N° 5314 du 12/3/2013

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Affaire bernadette Tiendrebeogo: Le caporal Bahanla Lompo encourt la peine de mort
Publié le mardi 12 mars 2013   |  Le Pays




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Au lendemain de l’arrestation du caporal Bahanla Lompo du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), présumé auteur de l’assassinat de Bernadette Tiendrébéogo (son ex-copine) intervenu dans la nuit du samedi 9 mars 2013, une conférence de presse a été organisée le lundi 11 mars 2013, à Ouagadougou. Les principaux animateurs étaient le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, Placide Nikiéma, et la procureure générale près la Cour d’appel de Ouagadougou, Honorine Méda/Dabiret.

La salle de conférences du ministère de la Justice a eu du mal à accueillir les nombreux journalistes nationaux et internationaux venus assister au point de presse animé par le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, Placide Nikiéma et la procureure générale près la Cour d’appel de Ouagadougou, Honorine Méda/Dabiret, sur l’affaire Bernadette Tiendrébéogo. De cette conférence animée le 11 mars dernier, il ressort des propos de Honorine Méda/Dabiret que le sieur Bahanla Lompo encourt une peine de mort au cas où il viendrait à reconnaître les faits ayant trait à l’assassinat de son ex – copine. Car, dit-elle, l’acte du sieur Bahanla Lompo est prémédité au regard du fait que cela a été minutieusement préparé. Quant à la date du jugement, dira la procureure générale près la Cour d’appel de Ouagadougou, elle sera connue dès que l’enquête sera bouclée et que la chambre criminelle sera saisie. « C’est un dossier brûlant qui va suivre le processus normal judiciaire. Je ne peux pas vous dire quand il sera jugé », a-t-elle souligné. Mais pourquoi ne pas présenter le présumé coupable au même titre que ceux présentés lors des différentes conférences de presse de la gendarmerie et de la police ? Réponse de la procureure générale près la Cour d’appel de Ouagadougou : « C’est un présumé innocent qui a des droits », mais elle rassure tout de même qu’il sera prochainement présenté à la presse. Wait and see !

Le caporal Bahanla Lompo déféré à la MACO

Il faut noter que le caporal Bahanla Lompo qui était activement recherché par les forces de sécurité et de défense s’est rendu lui – même à sa hiérarchie qui l’a immédiatement remis à la gendarmerie de Bogodogo dans la journée du dimanche 10 mars 2013. Après l’interrogatoire suivi de l’élaboration d’un procès –verbal par la gendarmerie dans la même nuit, il a été présenté au procureur du Faso dans la matinée du lundi 11 mars 2013. A l’heure où nous tracions ces lignes, le sieur Bahanla Lompo médite sur son sort à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), selon le procureur du Faso. Les journalistes sont revenus sur des affaires pendantes telles que l’assassinat de la fille de ménage par son patron, militaire du RSP et l’affaire du militaire Romuald Tuina qui avait tiré sur un barman dans un maquis à Katr-yaar et avait également braqué une banque à la Patte-d’Oie. Sur les deux affaires qui avaient défrayé la chronique en son temps, les conférenciers ont souligné que les dossiers suivent leurs cours. Sur l’affaire dite de Karpala, Placide Nikiéma a mentionné que l’instruction est close et que le dossier sera jugé dès que la chambre criminelle sera saisie. Toutefois, il a souligné que le présumé coupable est en liberté provisoire en attente du jugement. Sur l’affaire Romuald Tuina, le procureur du Faso a laissé entendre que ce dernier est actuellement en fuite à l’étranger. « Il sera jugé dès que la justice mettra la main sur lui », a-t-il précisé. Comme il fallait s’y attendre, l’affaire Ousmane Guiro a refait surface au cours de ce point de presse. « L’affaire Guiro suit son cours, le dossier est actuellement à la Cour d’appel et la chambre d’accusation a été saisie. L’instruction judiciaire tire vers sa fin », a souligné Honorine Méda/Dabiré. Les deux animateurs du point de presse ont appelé la population au calme et à faire confiance à la justice. Aux dernières nouvelles, le corps de Bernadette Tiendrébéogo a été remis à ses parents qui ont procédé à l’enterrement ce lundi matin au cimetière de Tabtenga. En rappel, Bernadette Tiendrébéogo, âgée de 28 ans, hôtesse dans un hôtel à Niamey au Niger, a été abattue par trois coups de kalachnikov par son ex – copain du nom de Bahanla Lompo, caporal du RSP dans la nuit du samedi 9 mars 2013 à Dassassogho.

L’histoire d’une relation

« Ces derniers ( Bahanla Lompo et Bernadette Tiendrébéogo, ndlr) se sont connus en 2007 et ont vécu en concubinage en 2009. Au cours de l’année 2012, le caporal a été admis à un stage pour obtenir le grade de sergent et Bernadette Tiendrébéogo a rejoint en ce moment sa famille paternelle. Par la suite, elle a obtenu un emploi d’hôtesse à Niamey. Le 31 décembre 2012, ils auraient eu un entretien et la fille lui a annoncé la rupture de leurs relations. Le 7 mars 2013, il a appris que la victime est rentrée au bercail et celle-ci lui signifiait une fois de plus qu’elle ne voulait plus de lui. Dépité, énervé, il retourne chercher une arme (kalachnikov) qu’il camoufle soigneusement et fait le guet non loin du domicile de la fille pour surveiller ses allées et venues jusqu’au pire ». Source : Déclaration liminaire de la procureure générale près la Cour d’appel de Ouagadougou, Honorine Méda/Dabiret

Ambèternifa Crépin SOMDA

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