Le Comité technique d’harmonisation (CTH) des normes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) organise une réunion sur les produits alimentaires du 11 au 13 mai 2015 à Ouagadougou. Il s’agit d’examiner les projets d’harmonisation des normes du sucre, du lait, des amendes de cajou, des eaux minérales naturelles, des eaux potables, des jus de fruits, de la farine de blé enrichie et du sel iodé.
L’harmonisation des normes de qualité est un facteur de facilitation du commerce international. C’est consciente de cela, que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est engagée, depuis 2012 dans l’harmonisation des normes des produits et services dans son espace. Ainsi, le Comité technique d’harmonisation (CTH) de la CEDEAO tient une réunion du 11 au 13 mai 2015 à Ouagadougou, afin d’examiner les projets de normalisation du sucre, du lait, des amendes de cajou, des jus de fruits, de la farine de blé enrichie, du sel iodé, des eaux minérales naturelles et des eaux potables. Selon le directeur de l’industrie à la commission de la CEDEAO, Lawson-Hechelli Mensan, l’harmonisation des normes des produits alimentaires concernés vise la protection de la santé des populations et la préservation de l’environnement. Il a soutenu que 15 normes sont en cours d’adoption par le CTH. « Après l’adoption de ces normes, nous nous attèlerons à les vulgariser dans l’espace CEDEAO », a-t-il promis. Pour le secrétaire général du ministère en charge du Commerce, Sibiri Sanou, l’harmonisation des normes des produits alimentaires permettra aux acteurs économiques d’améliorer leur productivité et de mieux se comprendre. « Les normes sont des instruments de facilitation de la communication dans les échanges commerciaux. Elles servent également de base pour l’élaboration des règlements techniques par les gouvernants », a-t-il expliqué. La fondation Hellen keller international (HKI), qui lutte depuis cent ans contre les causes et les conséquences de la malnutrition s’est investie dans le processus de la normalisation des produits alimentaires ainsi que leur fortification. C’est pourquoi elle a financé cette réunion.
Fortifier les aliments pour lutter contre la malnutrition
Pour la représente-résidente de HKI, Fanny Yago-Wienne, des normes et des règlements harmonisées ainsi que la fortification des aliments sont indispensables pour protéger le consommateur contre les risques sanitaires et les fraudes. « L’amélioration de l’état nutritionnel des populations passe par la promotion de la consommation des aliments de qualité riches en micronutriments. Toute chose qui est garantie par les normes de qualité et la fortification des produits », a-t-elle commenté. Elle a révélé que sa fondation s’est engagée aux côtés d’autres structures dont la CEDEAO pour la mise en place de programmes d’iodation du sel, de la fortification de la farine de blé en fer et en acide folique et de l’huile végétale raffinée en vitamine A. « A ce jour, 12 pays de la CEDEAO ont rendu obligatoires l’enrichissement des huiles végétales raffinées en vitamine A et 14 pays l’enrichissement de la farine de blé en fer et en acide folique », a-t-elle assuré. Elle a aussi déclaré que c’est dans ce cadre que la CEDEAO et HKI ont signé en juillet 2013 un Mémorandum d’entente afin d’intégrer les normes de fortification dans le processus d’harmonisation des normes des produits alimentaires.
Cette réunion fait suite à une série de rencontres tenues respectivement au Sénégal, au Ghana, au Niger et au Nigeria. Elles ont permis d’harmoniser une dizaine de projets de normes dont celles portant sur le maïs, le riz et l’huile de palme non raffinée.
Eliane SOME
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