Ouagadougou - Le groupe parlementaire Alternance, démocratie et justice (ADJ, opposition) a invité mardi, le président de l’Assemblée nationale, « à désigner dans les plus brefs délais », le Chef de l’opposition politique burkinabè.
Les députés de l’opposition ont réclamé au président de l’Assemblée nationale, Soungalo Apollinaire Ouattara la désignation officielle du nouveau Chef de l’opposition politique burkinabè, au terme de ses premières journées parlementaires de l’année 2013.
Considérant que l’opposition est dans « l’illégalité » depuis la fin officielle du mandat de l’ex-Chef de file de l’opposition politique burkinabè, Benewendé Stanislas Sankara, le groupe parlementaire Alternance démocratie et justice (ADJ) a invité le président de l’Assemblée nationale a diligenté la désignation de son successeur.
« Ca fait pratiquement trois mois et rien ne se pointe à l’horizon », a affirmé le président de l’ADJ, Ibrahima Koné, avant de rappeler que « tous les contentieux (électoraux) ont été évacués ».
Selon lui, le nouveau chef de file de l’opposition est connu (NDLR : Zéphirin Diabré), dans la mesure où selon la loi du 14 avril 2009, le poste échoit au parti politique de l’opposition ayant le plus grand nombre de députés, a-t-il précisé.
En plus de cette recommandation, l’ADJ a adopté deux autres portant l’un sur le code électoral et l’autre sur l’amélioration du processus de vote.
Pour ce groupe parlementaire, « toute relecture du code électoral » doit associer « de façon inclusive l’opposition politique et la société civile ».
Il a recommandé l’utilisation de timbre autocollant pour matérialiser le vote des électeurs en lieu et place de l’encre qui selon ce groupe, « est responsable en grande parti des bulletins nuls ».
L’ADJ a aussi invité tous les partis de l’opposition à empêcher la modification de l’article 37, lequel stipule que le président du Faso est élu pour un mandat de 5ans renouvelable une fois.
En outre le groupe de Ibrahima Koné a adopté une motion portant condamnation de « l’assassinat sauvage et crapuleux », le 9 mars 2013 de Bernadette Tiendrébéogo par un élément du Régiment de sécurité présidentielle.
L’ADJ a de ce fait exigé « que justice lui soit rendue avec sérénité et célérité »
Le groupe parlementaire ADJ composé de 10 députés issus de 6 partis de l’opposition, a organisé les 11 et 12 mars 2013, ses premières journées parlementaires sur le thème : « Elections couplées du 2 décembre 2012 : quels enseignements tirer ? ».