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Sécurité alimentaire : chacun doit y mettre du sien
Publié le mardi 12 mai 2015  |  Sidwaya




Plusieurs projets de développement de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de la Banque mondiale ou de la Coopération japonaise sont actuellement arrivés à terme au Burkina Faso. Et rien ne présage que ces projets seront reconduits. Or ces projets ont fait leur preuve auprès des populations rurales. A titre d’exemple le projet «Amélioration de la capacité de résilience des ménages en insécurité alimentaire» de la FAO qui a pris fin le 29 avril 2015 a permis d’enregistrer dans la région de l’Est, pour la campagne 2014-2015, une production rizicole de 1134,65 tonnes sur une superficie de 372 hectares avec un rendement de 3 tonnes à l’hectare. Et pour le sorgho, la production a atteint 745,1 tonnes sur une superficie de 757 hectares avec un rendement de près d’une tonne à l’hectare. Des résultats nettement supérieurs aux productions de la campagne précédente. Il a permis à près de 3000 ménages de faire face à l’insécurité alimentaire. Il y a aussi le projet «de développement des techniques de collecte d’eau de surface à petite échelle dans les zones arides» qui a pris fin le 31 mars 2015. En termes de bilan, ce projet a permis la réalisation des infrastructures hydrauliques à savoir les boulis, les forages, les aménagements pour la production du riz et la production maraîchère. Toute chose qui a permis à environ 500 femmes dans les villages de Touka-Bayl et de Dantchadi de la commune de Dori, zones bénéficiaires, d’entreprendre des activités génératrices de revenus tel le maraichage. Et grâce à leurs productions, elles ont pu améliorer leurs conditions de vie.
Dans les régions du Centre-Est, du Plateau central et du Centre, c’est le Projet d’urgence d’appui à l’alimentation du bétail au Burkina Faso (PUAAB) qui a fait du bien aux populations. En voie d’achèvement, ce projet a permis aux éleveurs d’offrir de meilleurs aliments à leur bétail tout en leur offrant une activité génératrice de revenus grâce à l’utilisation du broyeur multifonctionnel.
Ces trois projets pour ne citer que ceux-là, sont la preuve qu’il suffit de donner un coup de pouce aux producteurs en milieu rural pour qu’ils s’en sortent. Il y a lieu donc pour le gouvernement de faire siens ces acquis. Car si rien n’est fait après ces initiatives de partenaires internationaux, si l’Etat ne trouve pas le moyen de donner une suite à ces activités, tout ce qui a été capitalisé comme acquis risque de tomber à l’eau. Et on risque de se retrouver au point de départ. Alors que ce sont des sommes colossales que la FAO, la Banque mondiale ou la Coopération japonaise ont injecté dans ces projets pour améliorer les conditions de vie des populations et leur permettre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Par ailleurs, même s’il est vrai qu’il faut que l’Etat s’investisse pour pérenniser les acquis des investissements des bailleurs de fonds, les populations aussi doivent faire des efforts pour conserver les acquis. Ils ne doivent pas tout laisser entre les mains de l’exécutif. On leur a montré le chemin, à eux aussi de le suivre et faire prospérer leurs activités qui ont démarré grâce à l’aide qu’on leur a apportée. Chacun donc a une part de responsabilité à assumer dans la pérennisation de ces projets de développement qui visent à permettre à ces populations d’attendre la sécurité alimentaire et à améliorer leurs conditions de vie. C’est à ce prix que les Burkinabè vont encourager les bailleurs de fonds à investir dans d’autres zones. A long terme cela aura pour avantage de permettre à un pays pauvre comme le Burkina Faso d’atteindre la sécurité alimentaire. Alors, que chacun y mette du sien !


Somborigna Djélika DRABO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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