Le club de l’administration générale de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature(ENAM) a organisé, le jeudi 7 mai 2015, une conférence publique sur le thème : «Quelles stratégies de communication pour l’administration en période de crise ?».
L’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) veut renforcer les connaissances de ses futurs cadres de l‘administration publique sur les techniques de communication en temps de crise. C’est dans ce sens, qu’elle a fait appel au Dr Seydou Dramé, journaliste et conseiller technique au ministère en charge de la Communication pour les entretenir sur: «Quelles stratégies de communication pour l’administration en période de crise?». Pour Dr Dramé, si la communication ne peut pas résoudre tous les problèmes, aucun problème ne peut être résolu sans la communication. Selon lui, elle est importante et indispensable dans la vie sociale et celle des administrations. « La communication du temps des crises est un exercice qui se prépare avant toute crise. Chaque administration doit élaborer sa stratégie de communication de crise», a-t-il indiqué. A l’entendre, il y a trois phases à distinguer : avant, pendant et après la crise. La communication avant la crise commande la création de cellule de gestion de crise qui dresse la liste des faits qui peuvent subvenir ou qui ont déjà existé. C’est le lieu d’élaborer un plan de riposte. En cas de crise, a-t-il dit, il faut passer à l’exécution du plan de riposte. Le conférencier a révélé que la gestion de la crise se fait en réalité avant la crise. La résolution peut se faire par les armes de la communication, a-t-il indiqué. Toutefois, a annoncé Dr Dramé, la plupart des administrations ne s’activent que pendant la crise. Un fait qu’il a déploré. «Tous les problèmes de notre temps sont des problèmes de communication». Selon ses dires, l’insurrection populaire qu’a connue le Burkina Faso est un problème de trop de communication ou de refus de communication. Pour le représentant du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), Joseph Bakouan, le thème est d’actualité et entre en droite ligne dans les domaines d’intervention de son département ministériel. De ce fait, il a estimé que le déficit de communication peut se transformer en une défiance vis-à-vis de l’autorité. «La maîtrise des techniques de communication apparaît donc comme un moyen sûr pour endiguer le phénomène», a-t-il souligné.
Quant au parrain, le chargé de missions au MATDS, Sadou Sidibé, il a soutenu qu’il faut savoir communiquer afin que les populations, les acteurs de la classe politique comprennent le bien-fondé des décisions prises par les services publics. Il a affirmé que cette conférence va montrer aux futurs administrateurs civils comment maîtriser la communication pour éviter les dérives, les incompréhensions dans les services publics.
Habibata WARA