L’Association pour la promotion d’une démocratie endogène et de la citoyenneté (APRODEC) a lancé le vendredi 8 mai 2015 à Ouagadougou, une série de fora sur le ‘’Burkindi’’, destinés à poser les jalons d’une démocratie fondée sur les valeurs culturelles burkinabè et africaines.
«Le Burkindi » est le socle des valeurs sur lesquelles, plus d’une soixantaine d’ethnies au Burkina Faso vivent en parfaite harmonie par la grâce de Dieu, avec l’intelligence et la sagesse des hommes, a expliqué le président de l’Association pour la promotion d’une démocratie endogène et de la citoyenneté (APRODEC), Guesbéogo Alexandre Le Grand Zango. Selon lui, les fora sur le Burkindi seront organisés prioritairement dans les sept régions où est déjà implantée l’association et regrouperont toutes les composantes de la société. L’atelier de restitution de Ouagadougou prévu, aura pour but, «de croiser les tableaux référentiels des valeurs qui fondent le vivre ensemble dans chaque région, pour voir les valeurs qui peuvent au niveau national, définir l’identité du Burkinabè et conditionner son comportement», a-t-il renchéri. Le forum inaugural de Ouagadougou a été organisé en marge des 72 heures du Club d’anglais de l’Université de Ouagadougou, où se recense la majorité des «citoyens» de l’APRODEC dans la région du Centre. Guesbéogo Alexandre Le Grand Zango, par ailleurs communicateur, a développé en anglais, un thème portant sur «la contribution d’une jeunesse instruite dans l’édification d’une forte démocratie au Burkina Faso». M. Zango a rappelé que la démocratie se fonde, entre autres, sur le respect des libertés, la séparation des pouvoirs, le pluralisme politique, le respect de la Constitution et du principe d’alternance. Il a aussi soutenu qu’une jeunesse bien instruite et avertie, est à même de veiller sur l’intégrité de ces processus et de les améliorer. L’artiste-musicien a indiqué que l’édification d’une forte démocratie repose prioritairement sur la volonté d’une nation, en accord avec son histoire, ses us et coutumes. Cette conviction a été partagée par Bapindié Ouattara, qui s’est attelé à démontrer qu’avant la colonisation, il y a eu en Afrique des pratiques démocratiques remarquables. «Les Africains n’ont donc pas attendu les Occidentaux, comme Montesquieu, pour mettre au point des contrepoids du pouvoir de manière à éviter de tomber dans le despotisme», a déclaré l’historien, par ailleurs représentant de l’APRODEC dans le Noumbiel. Selon M. Ouattara, un modèle démocratique propre à l’Afrique est encore possible, pour peu que nous valorisions nos cultures sans chercher à les opposer ni à les hiérarchiser. En rappel l’Association pour la promotion d’une démocratie endogène et de la citoyenneté est née officiellement le 15 avril 2014.
Tilado Apollinaire ABGA
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