L’ONG internationale Oxfam a engagé depuis quelque temps une campagne en faveur de l’affectation d’1 % des recettes de l'or aux populations des sites aurifères du Burkina Faso, a appris APA auprès de l’ONG.
« Nous avons lancé cette campagne car il était question que les compagnies aurifères octroient 1 pour cent de leurs chiffres d'affaires aux populations mais par la suite on a entendu parler de 0,5 pour cent », a dit Mme Nadine Koné, Coordinatrice régionale des industries extractives à Oxfam, au cours d'un entretien accordé à APA.
Pour cette ONG, « le code minier doit refléter les intérêts de la société burkinabè notamment les populations riveraines ou affectées par l'exploitation des ressources minières», a-t-elle ajouté.
Même si l'exploitation traditionnelle de l'or a commencé bien avant les années 1930 sur le site de Poura, depuis les années 1990, le Burkina connaît un développement jugé « assez intéressant » du secteur ces dernières années.
Le secteur de l'or, par exemple, a contribué en 2012 à hauteur de 168 milliards au budget de l'Etat burkinabé.
« Sur le terrain, nous discutons, et travaillons avec toutes les parties afin que les négociations pour un nouveau code minier débouchent sur des décisions profitables aux communautés à la base », a encore affirmé Mme Koné.
La Coalition des organisations de la société civile du Burkina Faso intervenant dans le secteur minier est dans la même dynamique. Elle a organisé une conférence publique en ce sens le 24 avril à Ouagadougou, la capitale, sur le thème : « Quel code minier pour le développement du Burkina Faso ? ».
La conférence a réuni tous les acteurs, OSC, structures de l'Etat, sociétés minières, partenaires techniques et financiers, personnes ressources, pour des débats ouverts sur le secteur minier, ses enjeux et ce que tire le pays, ou peut tirer davantage, pour son développement.
Le nouveau gouvernement a, à travers le nouveau code, prévu un Fonds minier de développement local censé servir à « financer les plans régionaux et communaux de développement ».
La Coalition des OSC exige que l'Etat conserve les 10 % qu'il détient dans le capital des sociétés minières et qu'en plus, 15% additionnels par négociation numéraire lui soient attribués.
Le Burkina Faso a produit 36,5 tonnes d'or en 2014 contre 32 tonnes l'année d'avant pendant que les sociétés minières se multiplient à travers le Burkina.
AFT/od/APA