Ce lundi matin, une soixantaine de fillettes de l’école primaire Bolomakoté (secteur 6 de Bobo-Dioulasso) ont été victimes d’une crise d’hystérie. Ce phénomène mystérieux n’est pas nouveau dans la ville de Sya, mais c’est bien une première fois qu’il atteint une telle ampleur.
Les élèves étaient en composition lorsque des fillettes ont commencé à crier, à se convulser. Les sapeurs pompiers, dont la brigade se trouve à quelques encablures, ont pu intervenir rapidement pour secourir les malades.
Selon le directeur de l’école, M. Ousmane Siéba, l’établissement connaît ces problèmes depuis février, et les sapeurs pompiers sont intervenus à cinq reprises. « Les coutumiers, les protestants et les musulmans sont venus prier, ils disent que les fillettes sont possédées par des mauvais esprits », a-t-il confié à Burkina 24. Et d’ajouter qu’après diagnostic, les médecins ne détectaient rien, mais que les malades retrouvaient plus tard leur état normal.
A notre arrivée sur les lieux ce lundi, une fillette criait « A bi Nana » (il arrive en langue Dioula). Un parent d’élève, visiblement révolté, a pointé du doigt les vaccins qui provoqueraient, selon lui, ces crises.
Les cours étaient suspendus à l’école primaire Bolomakoté du mardi au samedi passés, à cause des crises d’hystérie.
Le problème prend une envergure nationale, puisque des cas sont signalés dans d’autres villes du Burkina : Orodara, Gaoua, Ziniaré,…
Outre le mystère sur l’origine et la nature de la maladie, l’on se demande également pourquoi elle s’attaque exclusivement aux jeunes filles.