La FAO a organisé un atelier les 7 et 8 mai 2015 à Fada N’Gourma pour capitaliser les acquis de son projet «Amélioration de la capacité de résilience des ménages en insécurité alimentaire dans la région de l’Est, OSRO/BKF/401/AUS » mis en œuvre depuis le 30 juillet 2014 et qui a pris fin le 29 avril 2015.
Le projet « Amélioration de la capacité de résilience des ménages en insécurité alimentaire dans la région de l’Est, OSRO/BKF/401/AUS » de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui a pris fin le 29 avril 2015, semble avoir porté ses fruit dans les 5 localités de ladite région à savoir la Gnagna, le Gourma,la Tapoa, la Komondjari, la Kompienga. En effet, elle a permis d’enregistrer pour la campagne 2014-2015, pour le riz, une production de 1134,65 tonnes sur une superficie de 372 hectares avec un rendement de 3 tonnes à l’hectare. Et pour le sorgho, la production a atteint 745,1 tonnes sur une superficie de 757 hectares avec un rendement de près d’une tonne à l’hectare. Ces acquis du projet ont été présentés au cours d’un atelier les 7 et 8 mai 2015 à Fada N’Gourma dans la région de l’Est où bailleurs de fonds, autorités locales et producteurs principaux bénéficiaires se sont retrouvés pour échanger et tirer des leçons de la mise en œuvre dudit projet. Pour Pascal Ouoba, un producteur de sorgho et de niébié à Kantchari, ce projet lui a permis d’améliorer ses techniques culturales et par ricochet, sa production agricole. « Le projet m’a permis d’améliorer mes rendements. J’ai une superficie de 2 hectares. Les années antérieures au projet, je récoltais tout au plus 5 sacs. Mais avec ce projet, j’ai récolté 11 sacs cette année », a t-il indiqué. Embouchant la même trompette le point focal de la FAO qui a suivi durant la période de la mise en œuvre du projet le producteur Idrissa Mando, a aussi vanté les mérites du projet.
Doléances et recommandations
« Avec l’échantillonnage que nous avons fait pour mesurer l’impact du projet on s’est rendu compte que plusieurs ménages ont vu leur production s’accroître significativement. Ils ont même souhaité que le projet puisse se poursuivre pour leur permettre d’améliorer davantage leur rendement », a-t-il confié.
Cet atelier a servi de cadre pour les bénéficiaires pour faire des recommandations et poser des doléances à leur bienfaitrice, la FAO. Ils ont suggéré, entre autres, que la FAO les appuie davantage en matériels agricoles et en intrants. Les participants ont aussi souhaité que le projet qui est à son terme puisse se poursuivre afin d’atteindre un plus grand nombre de producteurs.
D’un cout global de 275 103 dollars US, soit plus de 161 millions de FCFA, le projet OSRO/BKF/401/AUS financé par la Coopération autrichienne au développement a débuté le 30 juillet 2014. Il visait à améliorer la disponibilité alimentaire des ménages vulnérables, et a concerné environ 3000 ménages. Il a consisté à appuyer les bénéficiaires en intrants (semences de riz, sorgho) et en équipements agricoles de fabrication de la fumure organique pour la campagne agricole 2014-2015. Ils ont aussi été formés et dotés en matériel de conservation des semences. De ce fait, chaque ménage a reçu des sacs triples fonds pour mettre à l’abri des insectes et autres aléas leurs récoltes. Selon le représentant adjoint de la FAO au Burkina Faso, Rémy Courcier, le projet est né du constat que le démarrage tardif de la saison pluvieuse au cours de la campagne 2013-2014 allait plonger bon nombre de ménages dans huit régions dont l’Est dans l’insécurité alimentaire. Cette situation, a-t-il ajouté, touchait près de 1,3 million de personnes selon le plan de résilience et de soutien des populations vulnérables adopté par l’Assemblée générale du Conseil national de la sécurité alimentaire en décembre 2013. C’est donc pour pallier cela que ce projet a été initié, de sons avis, afin d’apporter un soutien aux ménages vulnérables. M. Courcier s’est dit satisfait des résultats atteints et a exprimé toute sa gratitude à la Coopération autrichienne au développement pour son appui financier, à la direction générale des productions végétales, les directions générales en charge de l’agriculture et de l’environnement et aux ONG Findima , ADC, APRG pour le travail abattu avec les producteurs. « J’exprime mes sincères remerciements et témoigne ma profonde gratitude aux producteurs et productrices qui ont accueilli favorablement le projet et s’en sont appropriés », a-t-il souligné.
Le secrétaire général de la région de l’Est, Mahamad Michara, qui a salué la stratégie participative de mise en œuvre de ce projet, a rassuré les initiateurs que les acquis vont être pris en compte pour améliorer les programmes qui seront initiés dans sa région. Même son de cloche pour le directeur régional de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire, Ousmane Bonkoungou, qui s’est dit satisfait des résultats atteints. « Je vous garantis que ma direction va faire siens les résultats », a-t-il dit.
Somborigna Djélika DRABO